Cette photo prise le 30 mai 2024 montre un véhicule brûlé devant un magasin endommagé à Omdurman. La guerre fait rage depuis plus d'un an au Soudan entre l'armée régulière, dirigée par le chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhan, et les forces paramilitaires de soutien rapide, dirigées par son ancien adjoint Mohamed Hamdan Daglo.
Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, a appelé vendredi les deux parties belligérantes au Soudan à reprendre les négociations dans la ville saoudienne de Djeddah et à mettre fin aux combats en cours.
"Je suis préoccupé par le fait qu'en dépit des nombreux efforts déployés par la communauté internationale pour parvenir à un cessez-le-feu entre les deux parties, la situation au Soudan a continué à se détériorer et a conduit à une famine dans différentes régions du Soudan, ce qui risque de menacer la vie des gens",
a fustigé Faki dans un communiqué.
Et d'ajouter,
"j'appelle les deux parties belligérantes, les forces armées soudanaises et les forces de soutien rapide, à retourner immédiatement aux négociations dans le cadre de l'accord 'la plate-forme de Djeddah', à mettre fin aux combats sans condition et à faciliter l'accès sans entrave de l'aide humanitaire à la population".
Depuis le 6 mai, l'Arabie saoudite et les États-Unis parrainent des pourparlers entre l'armée et les Forces de soutien rapide, qui ont abouti, le 11 du même mois, au premier accord à Djeddah entre les deux parties pour s'engager à protéger les civils.
Selon le communiqué, Faki a condamné dans les termes les plus fermes le massacre commis mercredi dans le village de Wad Al-Noura, dans l'État d'Al-Jazeera, au centre du Soudan.
"J'ai appris l'horrible nouvelle selon laquelle au moins 150 civils, dont 35 enfants, ont été tués dans des attaques aveugles",
a-t-il regretté.
Et de poursuivre,
"cet horrible bilan reflète une guerre insensée où les femmes et les enfants supportent le poids des destructions brutales commises par les parties belligérantes".
Le président de la Commission de l'Union africaine a souligné que
"les scènes de plus de 100 corps devraient renforcer la détermination et l'engagement de la communauté internationale à mettre fin une fois pour toutes à cette guerre".
Faki a réitéré son appel
"aux deux parties belligérantes au Soudan leurs obligations légales de respecter le droit international humanitaire",
soulignant la nécessité de
"tenir pour responsables les auteurs de ces atrocités et tous ceux qui leur ressemblent".
Vendredi, le Syndicat des médecins soudanais a accusé les Forces de soutien rapide d'avoir tué plus de 80 citoyens, dont 35 enfants, lors de l'attaque du village de "Wad Al-Noura" dans l'État d'Al-Jazeera, au centre du pays, il y a deux jours.
Jeudi, à l'aube, le Conseil de souveraineté soudanais a accusé dans un communiqué les Forces de soutien rapide d'avoir commis un
à Wad Al-Noura, qui a coûté la vie à plus de 100 personnes, avant que le ministère soudanais des Affaires étrangères ne rapporte plus tard que le bilan des morts s'élève à 180. Ces chiffres sont bien plus élevés que ceux rapportés par le Syndicat des médecins soudanais.
Depuis la mi-avril 2023, l'armée dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo, dit "Hemedti" mènent une guerre qui a fait environ 15 000 morts et plus de 8 millions de déplacés et de réfugiés, selon les Nations Unies.
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