Soudan: bientôt plus de 10 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays

18:186/06/2024, Perşembe
MAJ: 6/06/2024, Perşembe
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Des réfugiés soudanais de Tandelti, région proche d'Echbara, traversent jusqu'au Tchad, à Koufroun, et se regroupent pour recevoir de l'aide le 30 avril 2023.
Crédit Photo : Gueipeur Denis SASSOU / AFP (Archive)
Des réfugiés soudanais de Tandelti, région proche d'Echbara, traversent jusqu'au Tchad, à Koufroun, et se regroupent pour recevoir de l'aide le 30 avril 2023.

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) prévoit plus de 10 millions de personnes déplacées à cause du conflit au Soudan, un chiffre qui sera atteint dans les jours à venir, a annoncé l'organisation internationale dans un communiqué publié jeudi.

La pire crise mondiale de déplacement interne continue de s'aggraver, avec des risques de famine et de maladies qui viennent s'ajouter aux ravages du conflit, souligne l'OIM.


La matrice de suivi des déplacements de l'OIM, qui permet d'avoir des statistiques hebdomadaires, a enregistré cette semaine 9,9 millions de personnes déplacées à l'intérieur des 18 États du Soudan, 2,8 millions avant la guerre d'avril 2023, et 7,1 millions depuis. Plus de la moitié des personnes déplacées à l'intérieur du pays sont des femmes et plus d'un quart sont des enfants de moins de cinq ans, précise la même source.

Au total, quelque 12 millions de personnes ont été contraintes de fuir leur foyer au Soudan, et plus de 2 millions ont franchi les frontières des pays voisins, principalement vers le Tchad, le Sud-Soudan et l'Égypte, indique le communiqué rappelant qu'une guerre civile généralisée avait éclaté à la mi-avril 2023 lorsque de violents combats entre les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF) ont éclaté dans la capitale Khartoum et se sont rapidement étendus à l'ensemble du pays, qui compte près de 50 millions d'habitants.


Soixante-dix pour cent des personnes forcées de se déplacer au Soudan tentent maintenant de survivre dans des endroits où la famine menace. L'accès à l'aide humanitaire est discontinu, voire inexistant. La saison des pluies à venir va compliquer la situation et risque d'entraîner des catastrophes climatiques et la propagation de maladies, note enfin l'OIM.


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