Les chefs de la diplomatie de Corée du Sud, du Japon et de Chine ont réaffirmé dimanche la nécessité d'un sommet trilatéral "le plus tôt possible", a annoncé le ministre sud-coréen des Affaires étrangères à l'issue d'une rencontre commune.
Park Jin, Yoko Kamikawa et Wang Yi se sont retrouvés à Busan, grand port méridional de la Corée du Sud, au moment où Pékin s'inquiète du resserrement des liens de Tokyo et Séoul avec Washington.
Elle intervient aussi quelques jours après le placement en orbite de son premier satellite espion militaire par Pyongyang, ce qui a provoqué la suspension de l'accord militaire conclu il y a cinq ans entre les deux Corée pour tenter d'apaiser les tensions sur la péninsule.
Un sommet entre Corée du Sud, Japon et Chine était le principal sujet au menu de la rencontre.
Les dirigeants des trois pays ne se sont pas réunis depuis 2019, partiellement en raison des problèmes historiques entre Séoul et Tokyo qui a colonisé la péninsule coréenne entre 1910 et 1945.
L'une des questions principales reste celle des femmes contraintes de devenir des esclaves sexuelles pour les soldats japonais pendant la Seconde Guerre mondiale.
Selon les historiens, jusqu'à 200.000 femmes, originaires pour la plupart de Corée, mais aussi d'autres pays d'Asie dont la Chine, ont été ainsi enlevées ou contraintes.
Jeudi, un tribunal sud-coréen a ordonné au Japon d'indemniser 16 de ces femmes.
Pékin est le principal partenaire commercial de Séoul mais également le principal allié et soutien économique de Pyongyang.
Face à la menace croissante de son voisin du Nord, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol cherche à renforcer les liens avec Washington et a également entrepris d'enterrer la hache de guerre avec le Japon.