Le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall a annoncé lundi un projet de loi d'amnistie des actes commis au cours des troubles traversés par son pays depuis trois ans, en pleine crise autour du report de la présidentielle.
Des centaines de personnes ont été arrêtées et poursuivies sous différents chefs depuis 2021. Parmi elles figurent des personnalités de premier plan, dont l'opposant antisystème Ousmane Sonko, au cœur de l'agitation, et son second Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle.
Le président Sall a dit souhaiter que les Sénégalais votent d'ici au début de la saison des pluies, qui commence en juin/juillet. Il a déjà dit douter de la faisabilité d'une élection avant le 2 avril.
Certains parmi les quelques centaines de responsables politiques, représentants de la société civile et autres dignitaires religieux qui participaient aux discussions ont ouvertement réclamé qu'il reste jusqu'à l'installation de son successeur, y compris au-delà du 2 avril. D'autres ont préconisé une présidence par intérim.