Le ministre des Finances de l'Arabie saoudite, Mohamed Bin Abdullah Al-Jadaan.
Crédit photo: FAYEZ NURELDINE / AFP
Les autorités financières saoudiennes ont minimisé jeudi le risque d'une crise bancaire mondiale, après la faillite de la banque américaine SVB et les déboires de l'helvétique Credit Suisse, dont elles sont le premier actionnaire.
"Je pense que les grandes banques sont correctement supervisées et par conséquent le risque que certains voient, je ne le vois pas, au moins (concernant) les grandes institutions bien connues"
, a déclaré le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan, lors d'un entretien avec l'AFP.
Depuis vendredi dernier, la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) et de deux autres banques régionales américaines a ravivé le spectre de la crise financière de 2008.
Mercredi, la banque Credit Suisse a essuyé la pire séance de son histoire en Bourse, après que son premier actionnaire -la Banque nationale saoudienne- a exclu un sauvetage de la banque en difficulté depuis deux ans, selon M. Jadaan:
La réaction d'hier était peut-être excessive, simplement parce que le marché est très nerveux.
L'action Credit Suisse remontait jeudi, aidée par la banque centrale qui a mis à disposition de la deuxième banque de suisse jusqu'à 50 milliards de francs de liquidités (50,8 milliards d'euros) pour rassurer les marchés.
La Banque nationale saoudienne est devenue le premier actionnaire de Credit Suisse lors d'une augmentation de capital en novembre, lancée pour financer une lourde restructuration de la banque.
Son président, Ammar Al Khudairy, a minimisé ce qu'il décrit comme une
"C'est de la panique (...), c'est totalement injustifié, que ce soit pour le Credit Suisse ou pour l'ensemble du marché",
a-t-il déclaré à la chaîne CNBC.
Sans citer d'institutions financières en particulier, M. Jadaan a estimé de son côté que de
"multiples défaillances",
y compris sur le plan réglementaire, avaient alimenté les problèmes du secteur.
Il a cité des failles dans
"la supervision, la gestion, la concentration ou l'inadéquation entre l'actif et le passif".
Selon lui, le royaume n'était pas concerné par ces défaillances.
Le ministre saoudien participait à une conférence à Ryad sur les réformes du secteur financier saoudien, dans le cadre du vaste programme de réformes
du prince héritier Mohammed ben Salmane.
Le plus grand exportateur de brut au monde présente un marché boursier en pleine croissance, une faible inflation et une croissance de 8,7% l'an dernier.
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