Guinée Bissau: le président officialise le report des législatives du 24 novembre

12:035/11/2024, Salı
AFP
Le Président de la Guinée Bissau, Umaro Sissoco Embalo.
Crédit Photo : Média X / Archive
Le Président de la Guinée Bissau, Umaro Sissoco Embalo.

Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a officialisé lundi le report des élections législatives anticipées, initialement programmées pour le 24 novembre, selon ses services.

M. Embalo a annulé le décret de juillet 2024 fixant la date des élections, a annoncé son conseiller politique, Fernando Delfim Da Silva, lors d'une conférence de presse au palais présidentiel de Bissau.


Selon l'avis du gouvernement,
"les conditions ne sont pas réunies pour la tenue des élections à la date initialement fixée",
indique le décret d'annulation. Un nouveau décret devrait préciser une nouvelle date pour le scrutin, a précisé la présidence.

L'ajournement était attendu depuis la fin de la semaine passée. M. Embalo avait confirmé samedi qu'il formalisera le report cette semaine.


Le ministre de l'Administration territoriale, Aristides Ocante da Silva, avait expliqué que le délai était trop court pour surmonter les obstacles logistiques et financiers.

En décembre 2023, M. Embalo avait dissous le Parlement, trois jours après des affrontements armés qu'il avait qualifiés de tentative de coup d'État, illustrant une fois de plus l'instabilité chronique de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest.


Une coalition menée par le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), opposant historique de M. Embalo, détenait la majorité absolue au Parlement depuis les législatives de juin 2023, forçant le président à une cohabitation tendue.

La Guinée-Bissau, l'un des pays les plus pauvres et les plus touchés par la corruption, a connu une succession de coups d'État depuis son indépendance du Portugal.


Malgré la présidentielle de 2014 qui marquait un retour à l'ordre constitutionnel, les troubles ont perduré après l’élection de M. Embalo à la présidence en décembre 2019 pour un mandat de cinq ans. La durée de ce mandat et la date de la prochaine présidentielle demeurent contestées.


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