Je ne peux pas accepter la culpabilité pour la mort de 14 personnes parce que moi-même, et les gens qui travaillent avec moi, nous n'avons pas une once de responsabilité dans la tragédie qui s'est produite.
Aussitôt après l'accident, les autorités ont affirmé qu'il n'y avait pas eu d'intervention sur le toit extérieur qui s'est effondré.
L'accident a provoqué l'indignation dans le pays. Des manifestations ont eu lieu durant le week-end à Novi Sad et à Belgrade pour fustiger les autorités, les accusant notamment de négligence présumée dans la surveillance des projets de construction d'infrastructures publiques.
Plusieurs centaines de personnes ont défilé dimanche dans la capitale et se sont arrêtées devant le ministère de la Construction, des Transports et des Infrastructures, où ils ont observé une minute de silence en hommage aux victimes, avant de jeter de la peinture rouge sur le bâtiment et de réclamer la démission de M. Vesic.
La gare de Novi Sad, construite dans les années 1960, a été rénovée pendant trois ans et son bâtiment principal a été inauguré en juillet par M. Vesic lui-même. Il a alors précisé que les travaux avaient coûté 65 millions d'euros.
La société des chemins de fer de Serbie a précisé peu après l'accident que le toit extérieur qui s'est effondré n'avait pas fait partie des rénovations.
Plusieurs dirigeants, dont le président du pays, Aleksandar Vucic, ont affirmé la même chose dans la foulée.
M. Vesic occupait la fonction de ministre depuis octobre 2022. Avant d'être nommé au gouvernement, il a exercé pendant huit ans plusieurs fonctions au sein de l'administration municipale de Belgrade, dont celle de maire adjoint.
Il est connu pour ses comportements parfois excentriques durant les interviews et sur les réseaux sociaux. Il a par exemple bu de l'eau d'une piscine publique lors d'une interview télévisée pour prouver qu'elle était conforme aux normes.