Le bilan devrait néanmoins s’alourdir puisqu’au moment où le rassemblement prenait fin après l’évacuation de la Place de la Concorde, une manifestation sauvage s’est déployée aux abords de Châtelet, selon plusieurs témoins.
Des grenades de désencerclement ont été utilisées et les forces de l’ordre ont pourchassé les contestataires dans les rues adjacentes.
Plusieurs incendies, feux de barricades et de poubelles ont par ailleurs été allumés, en plein milieu des routes, comme l’a constaté le correspondant d’Anadolu.
La situation sur place a été rendue particulièrement difficile par la présence massive de poubelles accumulées sur les trottoirs depuis le début de la grève des éboueurs.
Plus tôt dans la soirée, de vives violences avaient déjà éclaté sur la Place de la Concorde où près de 4 000 personnes se sont rassemblées pour protester contre le passage de la réforme des retraites par le 49.3.
Selon le correspondant d’Anadolu présent sur place, les forces de l’ordre ont essuyé des jets de pavés, et autres projectiles avant de répliquer par des gaz lacrymogènes.
Des incendies ont été allumés et du mobilier urbain a été dégradé ou érigé en barricades.
La présence de black-blocs parmi les manifestants a rendu la situation particulièrement tendue à la tombée de la nuit avec une recrudescence des tensions.
La technique de maintien de l’ordre a néanmoins été très différente de la veille et les accès aux rues adjacentes ont été entièrement filtrés afin d’éviter d’une dispersion incontrôlable des manifestants dans le centre de Paris.
L’ordre d’évacuation a été donné aux l’alentours de 22 heures (heure locale), après la mise en place d’une nasse, empêchant les manifestants de sortir du périmètre établi par les forces de l’ordre.
Au même moment, la mairie du 4ème arrondissement de Lyon, a été littéralement saccagée par des manifestants, et une personne a été interpellée, comme l’a annoncé la préfecture de région sur ses réseaux sociaux.
Jeudi soir, ce sont pas moins de 310 personnes qui ont été interpellées dont 258 à Paris, suite aux émeutes intervenues aux abords de la Place de la Concorde.
La situation sociale reste explosive dans tout le pays et des actions et blocages sont organisés tout au long du week-end à l’appel de l’intersyndicale.
Une journée de manifestations et de grèves est par ailleurs attendue jeudi 23 mars.