Sur place, la situation est restée extrêmement tendue jusqu’aux alentours de 22 heures 30 (heure locale, UTC+1).
Le bilan policier, révélé par les médias français citant la préfecture de police de Paris, a évolué très rapidement tout au long de la soirée.
Les rues parisiennes ont été le théâtre de véritables scènes de chaos, partout aux abords de la Place de la Concorde où des feux ont été allumés, des vitrines brisées, et du mobilier urbain entièrement détruit, comme le rapporte le correspondant d’Anadolu sur place.
La situation a été rendue particulièrement compliquée par la présence massive d’immenses tas de poubelles accumulés sur les trottoirs de la capitale en raison d’une grève des éboueurs.
Les manifestants, parmi lesquels une poignée de black-blocs s’est infiltrée, ont brûlé ou dégradé de nombreux véhicules qui étaient sur leur passage.
Des centaines de policiers et gendarmes ont été déployés pour tenter de disperser les éléments radicaux, tandis que les pompiers sont restés à pied d’œuvre pour éteindre les incendies.
Des violences et dégradations ont également été constatées à Marseille, Rennes, ou encore Toulouse, en marge des rassemblements spontanés organisés en réaction à l’utilisation de l’article 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites sans passer par un vote.
Côté parlementaire, plusieurs motions de censure doivent être déposées dans les prochaines heures, dont une transpartisane.
L’Exécutif apparaît ainsi plus fragilisé que jamais après le tollé provoqué par le passage en force de la réforme.
L’intersyndicale, pour sa part, invite les Français à se mobiliser à travers des rassemblements tout au long du week-end et leur donne rendez-vous le jeudi 23 mars pour une journée nationale de manifestations.