Mardi 27 février 2024, pour la 7e fois, la demande de mise en liberté provisoire du journaliste Stanis Bujakera a été rejetée.
Le journaliste congolais Stanis Bujakera est maintenu en détention à la prison centrale de Kinshasa après que sa demande de libération provisoire a été rejetée mardi, ont déclaré ses avocats.
Correspondant du magazine Jeune Afrique, Stanis Bujakera est jugé depuis octobre en République démocratique du Congo (RDC) pour un article, non signé de son nom, ayant mis en cause les renseignements militaires dans le meurtre d'un opposant, Chérubin Okende.
Le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe
"vient de refuser la liberté provisoire à Stanis Bujakera"
, a déclaré Ndikulu Yana, un des avocats du journaliste détenu depuis près de six mois.
L'ONG internationale pour la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) a déploré mardi sur X le rejet
"pour la septième fois"
de la demande de mise en liberté provisoire. L'organisation ajoute:
Ce journaliste est incarcéré sur la base d'accusations complètement mensongères.
Ses avocats avaient déposé vendredi, au cours d'une audience de son procès, une nouvelle demande de mise en liberté, au lendemain d'une déclaration du président Félix Tshisekedi selon laquelle le journaliste serait
"victime"
des
"tergiversations"
d'une justice
"malade".
Le président avait ajouté qu'il prendrait
"la décision qu'il faudra prendre"
, laissant espérer une mise en liberté prochaine.
Mais mardi en fin de journée, après expiration du délai légal de 48H,
"on a rejeté la demande de notre client",
a déclaré un autre de ses avocats, Jean-Marie Kabengela, devant le palais de justice de Kinshasa.
Depuis son arrestation le 8 septembre, les appels se sont multipliés pour la libération de Stanis Bujakera, mais toutes ses demandes de liberté provisoire ont jusqu'à présent été rejetées.
Également correspondant de l'agence de presse internationale Reuters et directeur adjoint du média en ligne congolais Actualité.cd, Stanis Bujakera est accusé
"d'avoir fabriqué et distribué"
une note des renseignements civils incriminant les renseignements militaires dans l'assassinat de Chérubin Okende, retrouvé mort le 13 juillet dans sa voiture avec des blessures par balles.
La défense du journaliste a toujours contesté ces accusations.
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