RDC: Deux commandants du du M23 tués dans une frappe de drone

19:4717/01/2024, Çarşamba
MAJ: 17/01/2024, Çarşamba
AFP
Des musulmans déplacés qui ont fui les attaques des rebelles du M23 dans un camp informel de déplacement à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, le 27 mars 2023.
Crédit Photo : Alexis HUGUET / AFP
Des musulmans déplacés qui ont fui les attaques des rebelles du M23 dans un camp informel de déplacement à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, le 27 mars 2023.

La rébellion du M23 a annoncé mercredi la mort de deux de ses commandants la veille dans les combats qui l'opposent à l'armée dans l'est de la République démocratique du Congo.

Selon des sources sécuritaires ayant requis l'anonymat, les deux hommes ont été tués lors d'une frappe menée mardi par un drone de combat CH-4 de l'armée congolaise à Kitshanga, dans le territoire de Masisi de la province du Nord-Kivu.


Depuis fin 2021, le M23 ("Mouvement du 23 mars"), soutenu par Kigali, s'est emparé de larges pans de territoire de cette province frontalière du Rwanda.

Les forces armées de RDC (FARDC), alliées de leur côté à des groupes armés dits "patriotes" ("wazalendo") et à deux sociétés militaires privées étrangères (Agemira et Congo Protection), se sont équipées l'année dernière de drones de combat de fabrication chinoise qui ont commencé à être utilisés en décembre contre les positions rebelles.


Le régime de Kinshasa a
"attaqué nos forces sur les lignes de front"
mardi et tué
"deux de nos commandants"
, a annoncé le M23 dans un communiqué, en promettant de répondre
"de manière adéquate"
à cette attaque.

Le communiqué ne précise pas les noms de ces commandants mais, selon des sources internes au M23, il s'agit du "colonel" Mberabagabo alias "Castro", chef des renseignements du mouvement rebelle, et de Eraston Bahati, conseiller en matière de stratégie.


Selon des sources locales, la journée de mardi a été marquée par de violents combats dans plusieurs secteurs du Masisi.

Les fronts semblaient plus calmes mercredi, à l'exception de la zone de Nyiragongo, juste au nord de la capitale provinciale Goma, où les habitants faisaient état de détonations et de mouvements d'avions de chasse Sukhoï-25 de l'armée congolaise.


Pendant que les combats faisaient rage, une réunion se tenait mardi à Goma entre l'armée congolaise et des officiers de la force de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) qui a commencé à arriver en décembre dans la région. 


Selon un officier congolais, celle-ci a une mission
"offensive"
et doit aider les FARDC à
"récupérer les territoires"
occupés par le M23.

Cette force succède à une autre, qui avait été déployée par la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) mais dont Kinshasa a demandé le départ, en lui reprochant de ne pas avoir combattu les rebelles.


Également mardi, un incident frontalier a eu lieu entre la RDC et le Rwanda, quand trois soldats congolais se sont retrouvés du côté rwandais et, selon Kigali, ont ouvert le feu. L'armée rwandaise a tué un de ces soldats et arrêté les deux autres. 


Kinshasa a confirmé ce bilan mais affirmé que les trois soldats avaient franchi la frontière
"par mégarde".

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