La rébellion du M23 a annoncé mercredi la mort de deux de ses commandants la veille dans les combats qui l'opposent à l'armée dans l'est de la République démocratique du Congo.
Selon des sources sécuritaires ayant requis l'anonymat, les deux hommes ont été tués lors d'une frappe menée mardi par un drone de combat CH-4 de l'armée congolaise à Kitshanga, dans le territoire de Masisi de la province du Nord-Kivu.
Les forces armées de RDC (FARDC), alliées de leur côté à des groupes armés dits "patriotes" ("wazalendo") et à deux sociétés militaires privées étrangères (Agemira et Congo Protection), se sont équipées l'année dernière de drones de combat de fabrication chinoise qui ont commencé à être utilisés en décembre contre les positions rebelles.
Le communiqué ne précise pas les noms de ces commandants mais, selon des sources internes au M23, il s'agit du "colonel" Mberabagabo alias "Castro", chef des renseignements du mouvement rebelle, et de Eraston Bahati, conseiller en matière de stratégie.
Les fronts semblaient plus calmes mercredi, à l'exception de la zone de Nyiragongo, juste au nord de la capitale provinciale Goma, où les habitants faisaient état de détonations et de mouvements d'avions de chasse Sukhoï-25 de l'armée congolaise.
Pendant que les combats faisaient rage, une réunion se tenait mardi à Goma entre l'armée congolaise et des officiers de la force de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) qui a commencé à arriver en décembre dans la région.
Cette force succède à une autre, qui avait été déployée par la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) mais dont Kinshasa a demandé le départ, en lui reprochant de ne pas avoir combattu les rebelles.
Également mardi, un incident frontalier a eu lieu entre la RDC et le Rwanda, quand trois soldats congolais se sont retrouvés du côté rwandais et, selon Kigali, ont ouvert le feu. L'armée rwandaise a tué un de ces soldats et arrêté les deux autres.