Amnesty International a déclaré:
L'exercice du droit de manifester est restreint dans les pays européens, les manifestants étant qualifiés d'extrémistes, de terroristes ou d'agents.
Le rapport souligne que certaines armes non létales utilisées par la police en France, en Allemagne, en Grèce, en Espagne et en Italie ont causé des blessures permanentes et cite en exemple une personne qui a perdu sa main en France.
Le rapport, qui note par ailleurs que les officiers de police sont protégés par des procédures judiciaires, indique que les États utilisent des technologies de surveillance avancées contre les manifestants, notamment des technologies qui permettent de suivre les personnes, de stocker et d'analyser les données obtenues.
Certains pays ont élargi cette situation par la loi, mais n'ont pas pris les mesures nécessaires pour empêcher l'utilisation abusive des données, dénonce encore le rapport.
Il affirme également que le fait de présenter les militants comme des criminels, des terroristes, des extrémistes ou des agents est une approche qui diabolise le droit de manifester.
La désobéissance civile pacifique est de plus en plus souvent qualifiée de menace pour la sécurité nationale".
Les manifestations palestiniennes ne sont pas autorisées dans certains pays et certains slogans et symboles sont interdits par les forces de police. Il est également noté que dans certains pays européens, il est obligatoire d'obtenir l'autorisation des forces de l'ordre avant de manifester.
Amensty attire l'attention sur le fait que dans certains pays européens, la police discrimine les manifestants en fonction de leur identité.
La secrétaire générale Agnès Callamard, dont les évaluations sont incluses dans le rapport, a déclaré:
En Europe, les autorités humilient, entravent, découragent ou punissent illégalement les manifestants pacifiques.