Crédit Photo : MOHAMMED ABED / AFP
Des volutes de fumée s'élèvent pendant les bombardements israéliens au-dessus de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 février 2024.
Un correspondant de la chaîne qatarie Al Jazeera, le journaliste palestinien Ismaïl Abou Omar, et son caméraman, Ahmad Matar, ont été blessés mardi par une frappe de drone israélien qui a ciblé la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Des témoins oculaires ont rapporté qu'Abou Omar a été grièvement blessé au pied et transféré vers un hôpital de Rafah.
La frappe israélienne a également grièvement blessé le caméraman Ahmad Matar.
La chaîne Al Jazeera a annoncé que son correspondant, Abou Omar, a été blessé par une frappe de drone israélien qui a ciblé le nord de Rafah, ville située à l'extrême sud de l'enclave palestinienne.
"Abou Omar avait pour mission de faire un reportage sur les conditions des personnes déplacées dans la zone du Mirage, située entre les villes de Khan Younès et Rafah"
, a indiqué la chaîne qatarie.
Al Jazeera a ajouté qu'
"un drone israélien a ciblé les deux collègues par un missile, les blessant grièvement".
De son côté, le bureau des médias du gouvernement de Gaza a déclaré par voie de communiqué que
"l'armée d'occupation a délibérément pris pour cible l'équipe de la chaîne Al Jazeera pour la cinquième fois consécutive depuis le début de la guerre".
"Il s'agit d'un crime à part entière et d'une violation du droit international, étant donné que l'occupation a ciblé directement l'équipe de la chaîne Al Jazeera composée des collègues journalistes, Ismaïl Abou Omar et Ahmed Matar"
, indique le communiqué.
Et d'ajouter :
"Cette attaque s'inscrit dans le cadre des intimidations qui visent les reporters (…) C'est une tentative ratée de passer sous silence la vérité et d'empêcher les journalistes de révéler au grand jour les crimes de l'occupation contre les enfants, les femmes et les civils".
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a rappelé que
"l'armée d'occupation a tué 126 journalistes, hommes et femmes, depuis le 7 octobre dernier, en a arrêté 10 et blessé un grand nombre, ce qui prouve que les journalistes et les professionnels des médias sont en ligne de mire des attaques délibérées"
.
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