Madagascar a imposé un couvre-feu à Antananarivo mercredi soir et aux premières heures de jeudi, jour du premier tour de l'élection présidentielle qui se prépare dans un contexte tendu, a annoncé le préfet de police de la capitale.
Les Malgaches sont appelés aux urnes jeudi pour choisir leur prochain président. Les bureaux ouvrent à six heures du matin (03H00 GMT). Onze millions d'électeurs inscrits devront choisir entre treize candidats.
Ils contestent l'éligibilité de Rajoelina après un récent scandale autour de sa double nationalité française et malgache, et réclament une suspension du processus électoral.
Les opposants ont multiplié les appels à manifester à Antananarivo depuis début octobre. Les rassemblements, régulièrement dispersés au gaz lacrymogène, n'ont toutefois remporté le soutien que de quelques centaines de participants.
Les opposants, qui réclament une intervention de la communauté internationale, ont annoncé leur intention de poursuivre les protestations dans les prochains jours.
Indépendante depuis 1960, l'ancienne colonie française, qui compte parmi les pays les plus pauvres au monde, a rarement connu une élection qui ne soit précédée d'une transition militaire ou suivie de contestations.
Élu en 2018, Andry Rajoelina avait accédé au pouvoir en 2009 à la faveur d'une mutinerie qui a chassé Marc Ravalomanana.