L'île est la quatrième plus grande au monde avec une surface de 587.000 km2, supérieure à celle de la France. Elle compte près de 29 millions d'habitants.
Madagascar jouit d'une biodiversité exceptionnelle mais de nombreuses espèces animales et végétales, dont certaines sont menacées, sont victimes du trafic: bois de rose, tortues, lémuriens, reptiles, hippocampes.
Le pays est le premier producteur mondial de vanille. Largement utilisée dans la parfumerie et en pâtisserie, l'épice est l'une des plus chères au monde, après le safran.
Les exploitations, principalement dans le nord-est de l'île, ont la particularité de devoir être pollinisées manuellement, contrairement à d'autres régions productrices comme l'Amérique du Sud, où la fécondation de la fleur est assurée par une abeille.
Après la pandémie du Covid, le gouvernement a imposé un prix plancher fixé à 250 dollars le kilo, pour se prémunir d'un effondrement brutal du marché. Mais cette politique a conduit à une impasse en poussant les acheteurs étrangers vers d'autres pays producteurs pratiquant des prix moins élevés.
Les exportations ont chuté, passant à 546,6 millions de dollars en 2022, contre 617,4 millions en 2021, selon la Banque centrale de Madagascar. Le gouvernement a récemment annoncé un retour vers une libéralisation du marché.
Malgré ses richesses naturelles, Madagascar est en proie depuis des décennies à une faible croissance laissant une large partie de la population plongée dans la misère.
L'économie affiche une prévision de croissance à 4% pour 2023, insuffisante dans un pays qui connaît par ailleurs une croissance démographique rapide.
Une vaste zone au sud de l'île est touchée par la pire sécheresse jamais connue depuis 40 ans. Au moins 1,3 million de Malgaches sont victimes de malnutrition et le pays est le premier confronté à une détresse alimentaire liée au réchauffement climatique, selon l'ONU.
Le premier président de la République malgache, Philibert Tsiranana, est contraint de remettre le pouvoir à l'armée en 1972 après un soulèvement populaire réprimé dans le sang.
Son successeur en 1975, Didier Ratsiraka, est lui aussi été poussé à la démission après un mouvement de contestation au début des années 1990, avant de revenir en 1996.
Le millionnaire Marc Ravalomanana lui succède en 2002, après une crise post-électorale dégénérant en affrontements armés entre ses partisans et ceux de Ratsiraka. M. Ravalomanana est réélu en 2006.
En juin, la presse a révélé qu'il avait été naturalisé français en 2014. Selon ses détracteurs, le président sortant a dès lors perdu sa nationalité malgache et ne peut ni se présenter à une élection, ni gouverner.
Le rejet par la justice en septembre de trois recours réclamant l'invalidation de sa candidature a déclenché une vague de manifestations à l'appel de l'opposition.