Le président russe Vladimir Poutine ne participera pas au sommet des Brics fin août à Johannesburg, a annoncé mercredi la présidence sud-africaine, mettant fin à des mois de spéculations sur le sujet et à un épineux dilemme pour Pretoria.
L'Afrique du Sud préside le groupe des Brics (Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde et Russie), et accueillera du 22 au 24 août le 15e sommet de ces puissances émergentes, auquel Poutine était convié.
Les leaders de tous les autres pays membres des Brics seront eux présents au sommet, a par ailleurs précisé Vincent Magwenya.
Liens historiques
L'affaire de la venue ou non de Poutine a pris un tour judiciaire en Afrique du Sud car le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), a demandé à la justice de forcer le gouvernement à s'assurer que le président russe serait arrêté et livré à la CPI s'il mettait le pied dans le pays.
Pretoria a depuis longtemps affiché sa volonté de rester neutre vis-à-vis de la guerre en Ukraine, et a été accusé de pencher en faveur de Moscou.
Les échanges commerciaux entre l'Afrique du Sud et la Russie sont eux bien plus modestes.
Mais les liens entre les deux pays remontent à plusieurs décennies, à l'époque de l'apartheid, où le Kremlin avait apporté son soutien au Congrès national african (ANC, aujourd'hui au pouvoir) dans sa lutte contre le régime raciste.