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La candidature de l'ancien Premier ministre pakistanais incarcéré, Imran Khan, et celles de la plupart de ses partisans aux élections législatives de février ont été rejetées, ont annoncé dimanche des responsables de son parti.
Imran Khan – détenu depuis août – affirme que l'armée est de connivence avec les dynasties au pouvoir depuis de nombreuses années pour écraser son mouvement populiste et l'empêcher de se présenter aux élections en tant que figure de proue de son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI).
"Les candidatures de presque tous les dirigeants nationaux et provinciaux du PTI, y compris Imran Khan, ont été rejetées",
a déclaré le porte-parole du parti, Raoof Hasan, après la clôture des candidatures pour le scrutin.
"90% à 95% des dossiers de nos candidats ont été rejetés",
a détaillé le responsable, dénonçant une stratégie visant à empêcher les candidats du PTI de se présenter aux élections.
"Toutes les tactiques sont utilisées dans ce but mais, en aucun cas, nous ne quitterons le terrain politique et ne boycotterons les élections",
a-t-il déclaré.
Un responsable de la commission électorale a indiqué que plusieurs candidatures de membres du PTI avaient été rejetées, dont celle d'Imran Khan, sur la base de condamnations en justice.
La commission doit annoncer la liste définitive des candidats le 23 janvier. Les protestations du PTI sur l'exclusion de nombre de ses membres du processus électoral sont susceptibles de déboucher sur des recours en justice ou devant la commission électorale.
"Nous participerons aux élections et ferons appel de toutes ces décisions dans chacune des circonscriptions et utiliserons toutes nos options constitutionnelles, juridiques et politiques",
a déclaré M. Hasan.
Imran Khan, 71 ans, a été évincé l'année dernière après s'être brouillé avec les puissants chefs militaires pakistanais qui l'avaient soutenu pour parvenir au pouvoir en 2018.
Dans l’opposition, il a mené une campagne sans précédent contre les militaires qui ont dirigé directement le pays pendant une grande partie de son histoire.
Il les a accusés d’avoir précipité sa chute du pouvoir par un vote de censure via un complot soutenu par les États-Unis et d’avoir fomenté une tentative d’assassinat contre lui qui lui a valu des blessures.
Après des troubles qui ont suivi son incarcération en mai, le PTI a subi une vaste répression, voyant ses dirigeants emprisonnés ou contraints de quitter le parti.
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