L'ambassadeur israélien auprès de l'Organisation des Nations unies, Gilad Erdan. Crédit photo: ED JONES / AFP
Les gardes de sécurité des Nations unies à New York ont expulsé l'ambassadeur israélien auprès de l'Organisation des Nations unies, Gilad Erdan, après qu'il a brandi une banderole s'opposant à la politique iranienne à l'égard des femmes.
L'incident s'est produit lors d'un discours du président iranien Ebrahim Raïssi à l'ouverture de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations unies.
Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montrant les gardes de sécurité des Nations unies expulsant Gilad Erdan, a été massivement relayée sur la toile.
"Les femmes iraniennes méritent la liberté maintenant
", lit-on sur la banderole brandie par Erdan, alors que Raïssi prononçait son discours, à l'Assemblée générale des Nations unies.
"Lorsque le président iranien Raïssi (le boucher de Téhéran) a commencé son discours, j'ai brandi une photo de Mahsa Amini, la femme iranienne innocente qui a été brutalement tuée par le régime, il y a un an, parce qu'elle ne portait pas correctement le hijab. Pendant ce temps, des centaines d'Iraniens manifestaient devant les Nations Unies, demandant l'aide de la communauté internationale"
, a écrit Erdan sur la plateforme X, commentant l'incident.
Dans ce contexte, Erdan a critiqué les Nations Unies pour
"avoir permis au président iranien de s’adresser à l’Assemblée générale"
, ajoutant:
Je ne cesserai jamais de me battre pour la vérité et je dénoncerai toujours les distorsions morales des Nations unies.
Il a poursuivi:
"Ceux qui déroulent le tapis rouge aux meurtriers et à l'antisémitisme doivent être tenus pour responsables de leurs actes."
En revanche, Erdan n'a pas commenté son expulsion de la salle.
La 78e session de l'Assemblée générale des Nations Unies a officiellement débuté mardi et devrait se poursuivre pendant une semaine.
Le 16 septembre 2022, des manifestations ont éclaté dans tout l’Iran suite à la mort de la jeune femme Mahsa Amini (22 ans), 3 jours après son arrestation par la 'police des mœurs' chargée de contrôler le code vestimentaire des femmes.
L’incident a déclenché une colère généralisée dans les cercles politiques et médiatiques iraniens, sur fond de récits contradictoires sur les causes du décès.
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