Les organisations de défense des droits de l'homme rapportent, vendredi, qu'au moins 73 personnes ont été tuées, et de nombreuses autres blessées, suite à l'intensification des violences post-électorales au Mozambique.
Ces violences ont éclaté dans les principales villes du pays après l'annonce des résultats très contestés de l'élection présidentielle du 24 octobre, faisant de nombreuses victimes et provoquant des destructions considérables.
Adriano Nuvunga, directeur exécutif du Centre pour la démocratie et les droits de l'homme, l'une des principales organisations de défense des droits au Mozambique, a déclaré à Anadolu que les morts parmi les manifestants étaient devenues monnaie courante depuis que le chef de l'opposition, Venancio Mondlane, arrivé en deuxième position lors des élections générales du 9 octobre, avait appelé à des manifestations de masse.
Zenaida Machado, responsable de la recherche pour Human Rights Watch au Mozambique, a déclaré à Anadolu qu'au moins 10 enfants avaient perdu la vie depuis le début des troubles.
Le 19 octobre, deux personnalités de l'opposition, Elvino Dias et Paulo Guambe, ont été tuées à Maputo. Les autorités n'ont procédé à aucune arrestation en rapport avec ces meurtres.
Mercredi, les habitants d'un village de la province septentrionale d'Inhambane ont incendié un poste de police après que les forces de sécurité ont abattu un manifestant.