Mozambique: au moins 10 enfants tués lors des violences post-électorales

17:0625/11/2024, Pazartesi
AFP
Des partisans du candidat à la présidence du Front de libération du Mozambique (FRELIMO), Daniel Chapo, passent devant des bicyclettes décorées de drapeaux du parti avant une marche pour célébrer la victoire électorale revendiquée par le parti après des semaines de manifestations dans le centre de Maputo, le 23 novembre 2024.
Crédit Photo : ALFREDO ZUNIGA / AFP
Des partisans du candidat à la présidence du Front de libération du Mozambique (FRELIMO), Daniel Chapo, passent devant des bicyclettes décorées de drapeaux du parti avant une marche pour célébrer la victoire électorale revendiquée par le parti après des semaines de manifestations dans le centre de Maputo, le 23 novembre 2024.

Au moins dix enfants ont été tués et des dizaines d'autres blessés par les forces de sécurité lors des violences post-électorales au Mozambique, a déclaré lundi l'ONG Human Rights Watch (HRW).

La contestation par l'opposition des résultats des élections du 9 octobre, officiellement remportées par le Frelimo, parti au pouvoir depuis l'indépendance, a conduit à des manifestations massives. Ces rassemblements, organisés à l'appel de l'opposition, ont été violemment réprimés par la police.


HRW a notamment rapporté le décès d'une jeune fille de 13 ans, touchée par une balle au cou alors qu'elle fuyait les tirs et les gaz lacrymogènes. L'ONG affirme également avoir documenté
"neuf autres cas d'enfants tués et au moins 36 blessés par balles lors des manifestations".

Les autorités n'ont pas répondu à ces accusations.


En outre, HRW accuse les forces de police d'avoir procédé à l'arrestation et à la détention de
"centaines d'enfants"
, souvent sans en informer leurs familles, une pratique contraire au droit international des droits de l'homme.

Le président Filipe Nyusi, qui quittera ses fonctions en janvier, a dénoncé ce qu'il qualifie de
"tentative d'installer le chaos dans notre pays"
.

Selon le chef d'État, les affrontements ont causé la mort de 19 personnes, dont cinq membres des forces de sécurité, et fait plus de 800 blessés, dont 66 policiers. Cependant, les groupes de la société civile avancent un bilan beaucoup plus lourd, avec plus de 67 décès et environ 2.000 arrestations depuis le début des troubles.


Face à la crise, le président Nyusi a invité Venancio Mondlane, leader de l'opposition, à des pourparlers. M. Mondlane, qui conteste les résultats et affirme avoir remporté les élections face au candidat officiel du Frelimo, Daniel Chapo, a organisé la majorité des manifestations.

Selon certaines sources, M. Mondlane aurait quitté le pays par crainte d'une arrestation ou d'une agression. Il a néanmoins indiqué qu'il accepterait l'offre de pourparlers, à condition que les discussions se tiennent à distance et que toutes les charges judiciaires contre lui soient abandonnées.


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