C'est ce qui ressort d'un communiqué publié par le cabinet de Borrell, dans lequel il a appelé Israël à ouvrir tous les points de passage et à autoriser une enquête internationale concernant les tirs israéliens sur une foule de civils palestiniens en quête d'aide humanitaire dans le sud de la ville de Gaza.
Le communiqué indique que quelle que soit l'issue de l'enquête, il est de la responsabilité d'Israël de respecter les règles du droit international et de sécuriser la distribution de l'aide humanitaire à la population civile.
Et d'expliquer que la responsabilité de cet incident incombe aux restrictions imposées par l'armée israélienne et aux extrémistes et partisans de la violence.
Et d'ajouter :
La poursuite des combats et le non-respect du droit international humanitaire ont provoqué un effondrement total, rendant impossible la distribution de l'aide humanitaire et mèneront au chaos.
Le communiqué appelle Israël à coopérer pleinement avec les agences de l'Onu et autres acteurs humanitaires sur le terrain et à permettre l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire, via tous les points de passage.
Jeudi, les forces israéliennes ont ouvert le feu sur une foule de Palestiniens qui attendaient l'arrivée de camions d'aide humanitaire à proximité du rond-point al Nabulsi, situé au sud de la ville de Gaza, selon le bureau des médias du gouvernement de Gaza.
Le carnage a fait 118 morts et 760 blessés, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza.
En raison de la guerre et des restrictions israéliennes, la population gazaouie, particulièrement celle des districts de Gaza et du nord de l'enclave palestinienne, est au bord de la famine, tandis qu'une grave pénurie de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant frappe ce territoire à la suite du siège total imposé par Israël.
Depuis le 7 octobre dernier, l'armée israélienne mène une guerre à outrance dans l'enclave palestinienne, avec le soutien de Washington, qui a tué des milliers de Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants.
Le conflit a provoqué également ‘'des destructions massives et une catastrophe humanitaire sans précédent'', selon l'Onu.