Bobi Wine, opposant ougandais et figure emblématique, a été légèrement blessé par une grenade lacrymogène lors d'une confrontation avec la police.
L'opposant ougandais Bobi Wine, légèrement blessé par une grenade lacrymogène mardi, a subi une intervention chirurgicale pour retirer des fragments de sa jambe et a quitté l'hôpital, a annoncé mercredi le maire de Kampala.
Robert Kyagulanyi, 42 ans, plus connu sous son nom de scène Bobi Wine, avait été transporté à l'hôpital Nsyamba après avoir été blessé lors d'une confrontation avec la police dans la localité de Bulindo, à environ 20 kilomètres de Kampala.
Son parti, la Plateforme d'unité nationale (NUP), avait déclaré qu'il avait été
"sérieusement blessé"
et dénoncé une
"nouvelle tentative contre la vie de (son président) menée par le régime"
du président Yoweri Museveni, qui dirige l'Ouganda depuis 1986.
Conformément aux déclarations de son avocat George Musisi, Bobi Wine a été touché par une grenade lacrymogène. Après avoir subi une légère opération pour retirer les fragments, Bobi Wine a annoncé qu'il avait décidé de rentrer chez lui pour des raisons de sécurité. Il a également affirmé que des
"agents de sécurité"
avaient harcelé les médecins qui le soignaient.
Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent l'opposant, un bandage à la jambe, transporté en fauteuil roulant par le personnel médical.
Enquête policière et répression contre l'opposition
Enquête policière et répression contre l'opposition
La police a ouvert une enquête pour
"clarifier les faits"
, affirmant que Bobi Wine avait trébuché en montant dans son véhicule. Toutefois, la confusion règne, notamment après des tirs de grenades lacrymogènes et de balles réelles pour disperser une foule qui s'était rassemblée à Bulindo, selon George Musisi.
L'opposant, qui s'apprêtait à partir, serait sorti de son véhicule pour demander des explications aux forces de l'ordre sur leur utilisation d'armes, mais il a été visé par une grenade lacrymogène, le blessant à la jambe.
Kizza Besigye, autre figure de l'opposition, a dénoncé une
"agression policière injustifiée"
, soulignant les violations continues des droits humains en Ouganda.
Washington a également exprimé sa
"préoccupation"
face à la répression croissante contre l'opposition en Ouganda.
Bobi Wine, visage de la jeunesse face au régime de Museveni, a été arrêté ou assigné à résidence à plusieurs reprises, ses rassemblements étant régulièrement dispersés par la force.
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