L'intervention militaire de la CEDEAO au Niger "est toujours sur la table"

16:5315/09/2023, vendredi
MAJ: 15/09/2023, vendredi
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Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló. Crédit photo: Tony KARUMBA / AFP
Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló. Crédit photo: Tony KARUMBA / AFP

Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a indiqué ce vendredi qu'une intervention de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) au Niger "est toujours sur la table".

Interviewé par Marc Perelman pour la chaîne publique d'information "France 24", le chef d'État bissao-guinéen est revenu sur la prise de pouvoir par les militaires au Niger le 26 juillet dernier et l'éventuelle intervention de l'organisation économique ouest-africaine visant à restaurer le président déchu Mohammed Bazoum et l'ordre constitutionnel. Soulignant que
"les coups d’États sont inacceptables au 21ᵉ siècle"
, Umaro Sissoco Embaló a également déploré une part de responsabilité de la CEDEAO dans les récentes prises de pouvoir militaires au Niger, au Mali, et au Gabon. Il a estimé:

Dès le premier coup d’État, on aurait dû être ferme et prendre des mesures. C’est antidémocratique. C’est la tradition des années 70-80 qui est en train de revenir.

Le président bissau-guinéen a estimé que c’était
"une grande erreur de la part de la CEDEAO de lever les sanctions au Mali"
après la prise de pouvoir militaire du 24 mai 2021. Jugeant que la crédibilité de la CEDEAO est en jeu dans la situation politique au Niger, Umaro Sissoco Embaló a déclaré que la question de l’intervention de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest
"est toujours sur la table"
. Il a ajouté qu'une transition au Niger
"n’est pas acceptable".

Interrogé par le journaliste, le président de la Guinée-Bissau a déclaré qu’il n’a pas peur d’un coup d’État dans son pays.

Pour rappel, depuis la prise de pouvoir militaire au Niger, le 26 juillet dernier, la CEDEAO fait peser la menace d'une intervention militaire dans ce pays du Sahel. Une décision soutenue par la France, qui compte environ 1 500 soldats dans ce pays sahélien. Le pouvoir militaire nigérien a exigé le départ de l'ambassadeur français dans le pays ainsi que de ses soldats.


La requête a été refusée par les autorités françaises qui considèrent Mohammed Bazoum comme le président légitime du pays. Le 9 septembre dernier, le Colonel major nigérien Amadou Abdramane a lu un communiqué à la télévision nationale, déclarant que
"la France continue de déployer ses forces dans plusieurs pays de la CEDEAO dans le cadre de préparatifs d’une agression contre le Niger, qu’elle envisage en collaboration avec cette organisation communautaire"
.

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