Crédit Photo : SIMON MAINA / AFP
L'inspecteur général de la police par intérim, Gilbert Masengeli, s'exprime devant les médias au poste de police de Gigiri, après l'évasion de Collins Jumaisi, principal suspect dans le meurtre de Kware, survenue le 20 août 2024 à Nairobi.
L'inspecteur général par intérim de la police kényane, Gilbert Masengeli, risque une peine de six mois de prison s'il ne répond pas dans les sept jours aux convocations de la justice concernant des cas d'enlèvements, a statué vendredi un tribunal de Nairobi.
Gilbert Masengeli a été reconnu coupable d'
après avoir ignoré six citations à comparaître. Ces convocations sont liées à une affaire de disparition de trois hommes, dans laquelle des policiers sont suspectés.
"Masengeli est condamné à six mois d'emprisonnement",
a déclaré le juge Lawrence Mugambi vendredi, en précisant toutefois que la peine est
"suspendue pendant sept jours".
"Masengeli peut se racheter et se conformer en se présentant en personne devant ce tribunal pour répondre aux questions qu'il a éludées. À défaut, la sentence deviendra automatiquement exécutoire",
a ajouté le juge.
La Law Society of Kenya (LSK), principale association d'avocats du pays, a porté plainte après avoir recueilli des témoignages affirmant que les trois hommes ont disparu le 19 août à Kitengela, à une trentaine de kilomètres au sud de Nairobi, après avoir été emmenés par des policiers.
Ces hommes avaient participé à des rassemblements dénonçant les disparitions survenues lors des manifestations antigouvernementales de juin.
L'Autorité indépendante de surveillance de la police (IPOA) mène une enquête sur des allégations d'arrestations illégales, d'enlèvements et de disparitions après ces manifestations, où au moins 60 personnes ont été tuées, selon des ONG.
Inspecteur général adjoint, Gilbert Masengeli assure l'intérim au poste d'inspecteur général en attendant que la nomination de son supérieur, Douglas Kanja, soit approuvée par le parlement.
M. Kanja a été nommé le 25 juillet par le président William Ruto après la démission de Japhet Koome, critiqué pour sa gestion des manifestations de juin.
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