Selon l'Autorité du canal de Suez, le changement d'itinéraire des navires liés à Israël a été provoqué par les attaques des Houthis soutenus par l'Iran au Yémen, qui ont prolongé de deux semaines supplémentaires la durée de navigation de ces navires.
Ossama Rabei, directeur de l'Autorité du canal de Suez, a annoncé que depuis le 19 novembre, 55 navires israéliens ont été déviés du détroit de Bab el-Mandeb vers le cap de Bonne-Espérance.
Dans un discours télévisé prononcé le 14 novembre, le chef des Houthis yéménites, Abdul-Malik al-Houthi, a menacé de prendre pour cible les navires israéliens en mer Rouge.
Yahya Saree, porte-parole militaire des Houthis, a annoncé le 19 novembre sur la plateforme X, leur intention de prendre pour cible tous les navires battant pavillon israélien en réponse aux attaques d'Israël contre la bande de Gaza soumise à un blocus.
Les Houthis ont ensuite intensifié leurs menaces et annoncé qu'ils empêcheraient tous les navires se rendant dans les ports israéliens de passer par la mer Rouge.
La montée des tensions en mer Rouge a conduit des compagnies de transport de conteneurs telles que Mediterranean Shipping Company (MSC) et AB Muller-Maersk, la compagnie maritime française CMA-CGM et British Petroleum (BP) à suspendre leurs voyages en mer Rouge.
Le cap de Bonne-Espérance, situé au Cap, en Afrique du Sud, et considéré comme la pointe la plus au sud-ouest de l'Afrique, n'est plus fréquenté par les navires marchands depuis plus de 100 ans en raison de la longueur de la route maritime et du danger posé par les vagues.
Le cap de Bonne-Espérance occupe une place importante dans l'histoire commerciale de l'Afrique du Sud. Il était autrefois un point d'arrêt pour les navires en provenance d'Europe et à destination de ses colonies d'Extrême-Orient.
D'après cette analyse, les navires en provenance d'Asie et à destination d'Israël doivent contourner l'Afrique, ce qui signifie un itinéraire plus long de 7 000 miles nautique (10-14 jours) par rapport au canal de Suez, ainsi que des coûts de carburant plus élevés.
En outre, des entreprises telles que la société danoise Maersk ont annoncé lundi 18 décembre leur intention d'imposer une "surtaxe pour risques d'urgence" sur toutes les marchandises déchargées dans les ports israéliens.