Les États-Unis auraient empêché l'ONU de réagir au "massacre de la farine" à Gaza

11:231/03/2024, vendredi
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Un projet de résolution appelant à s'abstenir de priver les civils de Gaza de services essentiels et des aides humanitaires n'a pas réussi à obtenir l'approbation de la mission permanente des États-Unis auprès de l'ONU, le 29 février 2024.
Crédit Photo : MICHAEL M. SANTIAGO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
Un projet de résolution appelant à s'abstenir de priver les civils de Gaza de services essentiels et des aides humanitaires n'a pas réussi à obtenir l'approbation de la mission permanente des États-Unis auprès de l'ONU, le 29 février 2024.

Les États-Unis auraient bloqué la réaction du Conseil de sécurité de l'ONU au lendemain de l'attaque menée par l'armée israélienne des Palestiniens attendant de recevoir de l'aide d'un convoi humanitaire à Gaza, tuant au moins 112 Palestiniens et blessant 760 personnes.

Lors de la réunion du Conseil de sécurité au siège de l'ONU à New York, les États membres ont discuté de la publication d'un communiqué en réaction à l'attaque contre le convoi d'aide humanitaire dans la ville de Gaza. Suite à la réunion à huis clos, aucun communiqué n'a été publié.


Selon les informations obtenues par Anadolu, un projet de résolution contenant des remarques critiques envers Israël n'a pas réussi à obtenir l'approbation de la mission permanente des États-Unis auprès de l'ONU.


Le projet de résolution exprime sa profonde préoccupation face aux informations selon lesquelles 112 personnes avaient été tuées et 760 autres blessées lorsque les forces israéliennes ont ouvert le feu sur une foule attendant de recevoir une aide alimentaire dans le sud-ouest de Gaza.

La résolution devait appeler toutes les parties à s'abstenir de priver les civils de la bande de Gaza de services essentiels et des aides humanitaires, conformément au droit international humanitaire, tout en mettant en garde contre une potentielle crise alimentaire aiguë affectant l'ensemble des 2,2 millions de personnes, qui constituent la population de l'enclave, si des mesures urgentes ne sont pas prises.


Les membres du Conseil ont exhorté Israël à maintenir les postes frontaliers ouverts pour faciliter l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et à faciliter l'ouverture de points de passage supplémentaires pour répondre aux besoins humanitaires à une échelle plus large.


Les forces israéliennes ont tiré sur une foule de Palestiniens, dans la journée du jeudi, qui attendaient de l'aide humanitaire au rond-point de Nabulsi, dans l'avenue Al Rashid, une artère côtière majeure à l'ouest de la ville de Gaza, dans le nord de l'enclave palestinienne.



L'attaque a tué au moins 112 personnes et en a blessé 760, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza.


Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la bande de Gaza depuis l'attaque du groupe palestinien Hamas le 7 octobre 2023, qui, selon Tel Aviv, a fait près de 1 200 morts.


Au moins 30 035 Palestiniens ont été tués et 70 457 autres blessés depuis cette date, dans un contexte de destruction massive et de pénurie de produits de première nécessité.

Israël a également imposé un siège qui paralyse la bande de Gaza, causant une situation de famine pour toute la population, et plus particulièrement pour les habitants du nord de Gaza.


La guerre israélienne a contraint 85 % de la population de Gaza au déplacement interne à cause des graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments. Selon l'ONU, 60 % des infrastructures de l'enclave ont été soit endommagées, soit détruites.


Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, à cause de ses opérations militaires à Gaza.


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