Crédit Photo: GLODY MURHABAZI / AFP
Le rapport onusien publié le 20 juin affirme, en effet, que les forces rwandaises ont renforcé les rangs du M23 à plusieurs reprises pour contrôler des points stratégiques dans la province du Nord-Kivu (est de la RDC).
Le gouvernement rwandais a rejeté toutes les accusations en bloc, soutenant que le rapport s’appuie sur des
"preuves douteuses"
ainsi que sur des
"sources peu fiables".
"Le rapport détaille le soutien financier, les armes et la couverture politique fournis aux FDLR par le gouvernement de la République démocratique du Congo et confirme que, avec d’autres forces armées illégales, les FDLR se battent aux côtés des forces armées congolaises (FARDC), qui ont violé à plusieurs reprises le territoire rwandais au cours de l’année écoulée",
déclare Kigali dans un communiqué publié vendredi et consulté par Anadolu.
Les autorités rwandaises regrettent, dans le même document que ce rapport
"minimise délibérément la menace de nettoyage ethnique des communautés tutsi congolaises"
et blâme de manière
"choquante"
les communautés ciblées pour avoir causé leurs propres souffrances.
Les experts de l’ONU propage
"des allégations et des distorsions dangereuses"
qui perpétuent
"le mythe selon lequel le Rwanda serait responsable de l'insécurité et des problèmes internes de la République démocratique du Congo",
souligne encore le communiqué.
Kigali se réjouit toutefois que ce rapport confirme la
"grave menace que représente le FDLR (rebelles hutus rwandais) soutenus par Kinshasa".
Le Rwanda affirme que les FDLR ont une capacité accrue à menacer sa sécurité et que les
"mécanismes défensifs et préventifs"
resteront en place pour
"contrer tout débordement transfrontalier d'un groupe armé".
Mouvement rebelle réapparu en novembre 2021, le M23 a mené de larges offensives et s’est accaparé de plusieurs localités et villes dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi dans la province du Nord-Kivu.
La rébellion garde ces localités en dépit du déploiement des armées des pays d’Afrique d’Est pour imposer un cessez-le-feu.
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