Le Palestinien Walid Daqqa, incarcéré depuis 38 ans dans les prisons israéliennes, est décédé

11:018/04/2024, lundi
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Walid Daqqa, 62 ans, détenu Palestinien, est décédé dimanche à la suite d'un cancer.
Crédit Photo : @TaoufiqTahani / X
Walid Daqqa, 62 ans, détenu Palestinien, est décédé dimanche à la suite d'un cancer.

Le détenu palestinien Walid Daqqa, 62 ans, est décédé des suites d'un cancer dimanche, après 38 ans de détention dans les prisons israéliennes, ont rapporté des groupes de défense des droits des Palestiniens.

"Le leader et prisonnier Walid Daqqa, qui souffrait d'un cancer, est mort en martyr à l'hôpital Assaf Harofeh (près de Tel Aviv)"
, ont déclaré la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens (Nadi Al-Assir) dans un communiqué commun.

La mort de Daqqa a été attribuée à
"la politique de négligence médicale délibérée menée par l'administration pénitentiaire de l'occupation à l'encontre des détenus malades".

Le communiqué précise que Daqqa est originaire de Baqa Al-Gharbiyye, une ville située en Israël à la frontière avec la Palestine occupée, et qu'il était incarcéré depuis 1986.

Plus tôt dans la journée de dimanche, le journal Israel Today a rapporté que Daqqa avait succombé à une forme rare de cancer, alors qu'il était hospitalisé.


Le média a ajouté qu'il était incarcéré depuis 1986, accusé d'avoir enlevé et tué un soldat israélien en 1984, et qu'il était l'un des détenus Palestiniens les plus âgés.


Tel-Aviv détient au moins 9 100 détenus Palestiniens dans ses geôles, tandis que le nombre de prisonniers israéliens détenus à Gaza est estimé à 134. Le Hamas a toutefois annoncé que 70 d'entre eux avaient été tués lors des bombardements israéliens contre l'enclave assiégée.

Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, au cours de laquelle quelque 1 200 Israéliens auraient été tués, selon les autorités de Tel-Aviv.


Depuis lors, 33 175 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza et quelque 75 886 autres ont été blessés, selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires palestiniennes.


La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans le cadre d'un blocus paralysant visant la plupart des denrées alimentaires, l'eau potable et les médicaments, faisant planer le spectre de la famine sur la population de l'enclave, tandis que 60 % des infrastructures ont été endommagées ou détruites, selon les Nations Unies.

Israël est poursuivi devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour
''crime de génocide''.
Dans une ordonnance rendue le 26 janvier 2024, la CIJ a enjoint Tel Aviv de mettre un terme à ses agissements à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.

Dans une seconde ordonnance indiquant des mesures conservatoires additionnelles, rendue le 28 mars 2024, la CIJ a exhorté Israël à prendre
"sans délai"
des mesures pour assurer
"l'acheminement sans entrave"
de l'aide humanitaire, notamment de la nourriture, de l'eau, du carburant et des fournitures médicales. La Cour internationale de Justice (CIJ) a déclaré que
"les Palestiniens de Gaza ne sont plus seulement confrontés à un risque de famine
(...)
mais que la famine est bel et bien là".

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