Israël affirme avoir retiré ses troupes de Khan Younès pour se préparer à l'offensive contre Rafah

09:598/04/2024, lundi
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Une vue de la destruction après le retrait des forces israéliennes de Khan Younès dans la Bande Gaza, le 07 avril 2024.
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Une vue de la destruction après le retrait des forces israéliennes de Khan Younès dans la Bande Gaza, le 07 avril 2024.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré, dimanche soir, que le retrait des troupes de la ville de Khan Younès s'inscrivait dans le cadre des préparatifs visant à lancer une attaque au sol sur la ville de Rafah, à l'extrémité sud de la Bande de Gaza.

"Les forces sont sorties (de Gaza) et se préparent pour leurs futures missions. Nous avons vu des illustrations de ce type de missions en action à l'hôpital Shifa, de même que pour leur future mission dans la zone de Rafah"
, a déclaré Gallant, cité par la société de radiodiffusion publique israélienne KAN.

"Nous atteindrons une situation où le Hamas ne contrôlera pas la Bande de Gaza et où il ne fonctionnera pas comme un dispositif militaire qui représente un risque pour les citoyens de l'État d'Israël"
, a-t-il ajouté.

Les médias israéliens ont rapporté, dimanche, que l'armée israélienne avait procédé au retrait de la 98e division, avec ses trois brigades, de la ville de Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza.

Selon la radio de l'armée, il ne reste plus qu'une seule brigade à Gaza, la brigade Nahal, qui est chargée de sécuriser le corridor établi par l'armée israélienne pour empêcher les habitants de Gaza de retourner dans le nord.


L'armée israélienne a annoncé son intention d'envahir Rafah, où plus de 1,4 million de personnes se sont réfugiées pour échapper à la guerre qu'Israël mène actuellement contre la Bande de Gaza.

Les plans d'Israël pour l'offensive de Rafah ont soulevé un tollé international, de nombreuses voix s'élevant pour appeler à la retenue, voire à l'annulation de l'opération.


Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, au cours de laquelle quelque 1 200 Israéliens auraient été tués, selon les autorités de Tel-Aviv.


Depuis lors, 33 175 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza et quelque 75 886 autres ont été blessés, selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires palestiniennes.

La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans le cadre d'un blocus paralysant visant la plupart des denrées alimentaires, l'eau potable et les médicaments, faisant planer le spectre de la famine sur la population de l'enclave, tandis que 60 % des infrastructures ont été endommagées ou détruites, selon les Nations Unies.


Israël est poursuivi devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour
"crime de génocide"
. Dans une ordonnance rendue le 26 janvier 2024, la CIJ a enjoint Tel Aviv de mettre un terme à ses agissements à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.

Dans une seconde ordonnance indiquant des mesures conservatoires additionnelles, rendue le 28 mars 2024, la CIJ a exhorté Israël à prendre
"sans délai"
des mesures pour assurer
"l'acheminement sans entrave"
de l'aide humanitaire, notamment de la nourriture, de l'eau, du carburant et des fournitures médicales. La Cour internationale de Justice (CIJ) a déclaré que
"les Palestiniens de Gaza ne sont plus seulement confrontés à un risque de famine (...) mais que la famine est bel et bien là".

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