Cette décision fait suite à l'arrestation par les autorités béninoises de cinq Nigériens présents lors d'une opération de chargement de pétrole dans ce même port.
Après l'arrestation, le 5 juin dernier, de cinq de ses ressortissants au port béninois de Sèmé-Kpodji alors qu'ils assistaient au chargement du pétrole brut sur un navire, le Niger avait menacé de suspendre l'exportation de son pétrole vers le Bénin.
Selon Niamey, les cinq personnes arrêtées étaient venues au Bénin à l'invitation de la société chinoise Wapco, chargée du transport du pétrole brut nigérien vers le marché international. Depuis avril dernier, le pétrole brut nigérien est exporté sur le marché international via le port béninois de Sèmé-Kpodji, relié aux sites pétroliers nigériens dans la région de Diffa (Est) par un pipeline de 2 000 kilomètres.
Accusant le Bénin d'accueillir des bases militaires françaises sur son territoire, le Niger a refusé d'ouvrir sa frontière malgré la levée des sanctions de la CEDEAO. Des responsables béninois et français ont démenti toute présence de bases militaires françaises au Bénin lors d'entretiens.