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La philosophe américaine et membre du Jewish Voice for Peace, Judith Butler.
La philosophe américaine et membre du Jewish Voice for Peace, Judith Butler, a qualifié dimanche, l'attaque surprise du 7 octobre perpétrée par le mouvement de résistance palestinienne Hamas d'"acte de résistance armée après des décennies de colonisation", lors d'une rencontre intitulée "Contre l'antisémitisme et son instrumentalisation, pour la paix révolutionnaire et la solidarité avec la Palestine" coorganisée par l'Union Juive Française pour la Paix (UJFP), le collectif Tsedek, l'Action Antifasciste Paris-Banlieue, Révolution Permanente, le NPA et Paroles d'Honneur. Une position explicite lui a valu une large vague de réactions en France aux États-Unis et en a dérangé plus d'un.
La rencontre publique, en présence de Butler, devait avoir lieu au mois de décembre avant d'être interdite par la mairie de Paris, sous prétexte de
"troubles à l'ordre public"
et du
"risque supposé que soient tenus des propos racistes, antisémites, homophobes ou sexistes".
Selon un article publié sur le site de l'organisation politique française de la gauche radicale,
"Révolution permanente", la philosophe américaine a déclaré:
"Nous pouvons avoir des positions différentes sur le Hamas comme organisation politique ainsi que sur la résistance armée".
Mais je pense qu'il est plus honnête, et plus correct historiquement, de dire que le soulèvement du 7 octobre était un acte de résistance armée.
"Les attaques du 7 octobre étaient 'terribles'. Une position partagée par de nombreux penseurs et spécialistes, qui insistent sur la nécessité de refuser l'injonction à assimiler les actions du Hamas au terrorisme",
a-t-elle poursuivi.
La même source a fait savoir qu'
"à la suite de la diffusion en ligne de cette conférence, plusieurs médias et personnalités s'en sont pris à la philosophe américaine, notamment accusée d'apologie du 7 octobre pour avoir expliqué de façon claire que l'attaque devait être inscrite dans le contexte de la guerre coloniale menée par Israël contre les Palestiniens et considérée à ce titre comme 'un acte de résistance armée', indépendamment des positions politiques concernant le Hamas et l'utilisation de telles méthodes".
Depuis le 7 octobre 2023, l'armée israélienne mène une guerre dévastatrice sans répit contre Gaza, causant des milliers de morts et de blessés pour la plupart des enfants et des femmes, des destructions massives d'infrastructures et une
"crise humanitaire sans précédent"
, selon des sources palestiniennes et onusiennes.
Le 26 janvier, la CIJ a enjoint Israël de prévenir la réalisation d'actes susceptibles d'être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza, mais elle n'a pas ordonné de cessez-le-feu et a donné à Israël un mois pour présenter un rapport détaillé sur les mesures prises à cet égard.
Le 16 février, la CIJ a rejeté une autre demande présentée par l'Afrique du Sud, l'invitant à prendre des mesures supplémentaires après qu'Israël a annoncé son intention de lancer des opérations dans la zone de Rafah, bondée de personnes déplacées qui y ont trouvé un dernier refuge, argumentant qu'il n'était pas nécessaire de prendre de nouvelles mesures et que les mesures annoncées le 26 janvier étaient suffisantes, réitérant son appel à Israël à s'y conformer.
La Cour a annoncé avoir reçu mercredi une demande urgente, troisième requête du genre depuis le début de la guerre, de la part de l'Afrique du Sud l'appelant à imposer de nouvelles mesures d'urgence à Israël dans le cadre de la plainte portée contre lui pour
"crimes contre l'humanité"
à Gaza.
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