Lors d'une réunion publique peu commune à Washington, un panel d'experts chargé par la Nasa de se pencher sur la délicate question des ovnis a martelé mercredi le besoin de récolter davantage de données pour arriver à expliquer ces phénomènes à l'avenir.
Un rapport doit être publié durant l'été, qui devra détailler comment y arriver.
La Nasa avait annoncé l'année dernière le lancement de ces travaux sur les objets volants non identifiés, et nommé en octobre pas moins de 16 experts pour les mener. Parmi eux, d'éminents scientifiques, mais aussi des responsables du régulateur américain de l'aviation civile (FAA), ou encore l'ancien astronaute Scott Kelly.
Leur but n'est pas de passer en revue un par un les événements observés par le passé pour tenter de les expliquer. Il est de formuler des recommandations à la Nasa sur la façon de les étudier de façon rigoureuse à l'avenir.
Mais il suscite aussi un fort intérêt en raison du mot ovni, très connoté. Le terme officiel a d'ailleurs été remplacé par "phénomènes anormaux non identifiés".
Nicola Fox, administratrice associée à la Nasa, a ouvert la session en condamnant le harcèlement en ligne dont sont victimes les membres du panel.
Transparence
Une deuxième vidéo montrait elle trois points semblant se déplacer d'avant en arrière de façon énigmatique. Il s'agissait en réalité d'avions dans un couloir aérien, dont les mouvements de va-et-vient étaient causés par des oscillations du capteur lui-même, a-t-il expliqué.
La réunion, qui s'est tenue durant plusieurs heures mercredi, était retransmise en direct sur internet, et une portion était dédiée aux questions du public.
Les travaux du panel se fondent uniquement sur des données publiques, pour pouvoir être discutés librement et accessibles à tous, a souligné Daniel Evans, en charge de coordonner l'étude pour la Nasa.
L'astrophysicien David Spergel a ajouté que les informations classées non prises en compte ici l'étaient souvent non en raison de l'objet observé, mais plutôt pour ne pas révéler certaines caractéristiques des appareils ayant capturé l'image (avions de chasse...).
Mike Gold, ancien responsable de la Nasa membre du panel, a lui plaidé en faveur de la création d'un bureau dédié à la question au sein de l'agence spatiale.
Mais en définitive, qu'espère-t-on découvrir? Peut-être de nouveaux phénomènes physiques, ont avancé certains experts.