Kenya: le gouvernement appelle les médecins à arrêter leur grève

12:313/04/2024, mercredi
AFP
Des travailleurs de la santé manifestent le long d'une rue avec des pancartes à Nairobi le 20 mars 2024 pour réclamer l'emploi permanent que le gouvernement kenyan leur avait assuré après trois ans de service.
Crédit Photo : Tony Karumba / AFP
Des travailleurs de la santé manifestent le long d'une rue avec des pancartes à Nairobi le 20 mars 2024 pour réclamer l'emploi permanent que le gouvernement kenyan leur avait assuré après trois ans de service.

Le gouvernement kényan a demandé mardi aux médecins de mettre fin à leur grève nationale qui est entrée dans sa troisième semaine, paralysant certains hôpitaux publics.

Cet arrêt de travail à l'appel du Syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes du Kenya (KMPDU), qui compte plus de 7 000 membres, a commencé à la mi-mars pour dénoncer les rémunérations et les conditions de travail.


Les responsables syndicaux se sont engagés à poursuivre cette action malgré l'injonction qui leur a été faite le mois dernier par la justice de la suspendre. Dans un communiqué diffusé mardi, le gouvernement a affirmé qu'il donnerait suite à certaines des exigences des médecins.

Ces derniers réclament notamment que soit facilité le paiement des arriérés en vertu d'une convention collective de 2017 et un budget pour l'embauche d'internes en médecine.


Le gouvernement a assuré qu'il souhaitait
"régler le conflit actuel et mettre un terme permanent au cycle des grèves dans le secteur de la santé".

"Dans cet esprit, la direction du KMPDU est invitée à se conformer à ses obligations"
découlant de la décision de la justice
"en suspendant immédiatement la grève en cours",
peut-on lire dans le communiqué signé par le chef de la fonction publique Felix Koskei.

Lundi, ce syndicat a accusé les autorités kényanes d'avoir tenté d
'"intimider"
ses membres et de les
"contraindre"
à abandonner leur débrayage.

Les salaires insuffisants et les mauvaises conditions de travail ont conduit à un exode des médecins kényans vers d'autres pays africains et au-delà.


Le personnel des cliniques a de son côté déclenché lundi sa propre grève nationale, exigeant que le gouvernement améliore ses conditions de travail, avec des promotions et des indemnités améliorées.

"Nous ne sommes pas le problème, nous avons suffisamment démontré que nous étions de bonne volonté, le problème est du côté du gouvernement",
a martelé lundi Peterson Wachira, le président du Syndicat des agents des cliniques du Kenya.

En 2017, les médecins kényans ont organisé une grève nationale de cent jours qui a entraîné la fermeture des hôpitaux publics et l'impossibilité pour les patients d'accéder aux soins de base.


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