Hôpital à Gaza: Joe Biden met l'État d'Israël hors de cause et obtient le passage de l'aide humanitaire

La rédaction
10:2519/10/2023, jeudi
MAJ: 19/10/2023, jeudi
AFP
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Le 46e président des États-Unis, Joe Biden lors de sa visite en solidarité avec l'État d'Israël, à Tel Aviv, le 18 octobre 2018. Crédit photo: BRENDAN SMIALOWSKI / AFP
Le 46e président des États-Unis, Joe Biden lors de sa visite en solidarité avec l'État d'Israël, à Tel Aviv, le 18 octobre 2018. Crédit photo: BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

Le président américain Joe Biden a mis mercredi l'État d'Israël hors de cause, après sa frappe meurtrière contre un hôpital à Gaza et obtenu de son allié un feu vert pour l'aide humanitaire à Gaza. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et son homologue américain Joe Biden se sont entretenus par téléphone, des moyens de faciliter l'entrée de l'aide humanitaire dans la Bande de Gaza .

"Sur la base des informations que nous avons eues jusqu'à maintenant, il semble que (la frappe) soit le résultat d'une roquette hors de contrôle tirée par un groupe terroriste à Gaza"
, a déclaré Joe Biden, qui assure avoir des éléments probants venant du Pentagone, sans pour autant les partager avec le monde entier.

S'exprimant devant la presse, le président américain a indiqué que l'État d'Israël avait donné son feu vert à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza.


Suite à cela, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et son homologue américain ont convenu de procéder à l'acheminement des aides de manière permanente, selon un communiqué du porte-parole présidentiel égyptien, Ahmed Fahmy.


L’entretien téléphonique a porté sur la situation humanitaire dans la Bande de Gaza et sur les moyens d'y faciliter l'entrée de l’aide humanitaire. Il a débouché sur un accord visant à acheminer l'aide humanitaire vers la Bande de Gaza via le passage frontalier de Rafah de manière permanente, selon la même source.

Cette aide devra être
"conséquente"
, de l'ordre de 100 camions par jour, et devra être sécurisée, a affirmé mercredi Martin Griffiths, le chef des situations humanitaires d'urgence aux Nations unies. 

Il s’agit du deuxième entretien téléphonique entre al-Sissi et Biden depuis le début des affrontements israélo-palestiniens sans précédent déclenchés le 7 octobre.


L’Égypte accuse Israël, où Biden s’est rendu il y a quelques heures, d’avoir entravé l'entrée de l’aide humanitaire en provenance de plusieurs pays via Rafah, après avoir pris pour cible à plusieurs reprises le côté palestinien du passage.


Plus tôt mercredi, le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, Ashraf Al-Qudra, a fait savoir que
"le bilan du massacre contre l'hôpital - le plus important et le plus violent commis par l'occupation criminelle israélienne à l'intérieur de la Bande de Gaza - avait causé la mort de 471 Palestiniens. Au moins 28 blessés sont toujours dans un état critique et 314 autres souffrent de blessures de différentes gravités"
.

Le bombardement de l’hôpital a suscité une vague de colère internationale ainsi que de fortes condamnations dans plusieurs capitales. L'attaque israélienne contre des civils réfugiés dans l'hôpital a été qualifiée de
"crime de guerre".

Israël a, toutefois, nié toute responsabilité dans le bombardement de l'hôpital, tenant pour responsable le mouvement du Jihad islamique, ce que ce dernier a rejeté.


Samedi à l'aube, le mouvement de résistance Hamas et d'autres factions palestiniennes ont lancé depuis Gaza l'opération "Déluge d'Al-Aqsa", en réponse aux
"attaques incessantes des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, en particulier la mosquée Al-Aqsa dans la partie occupée de Jérusalem-Est".

De son côté, l'armée israélienne a lancé l'opération "Épées de fer" et continue de mener des raids intensifs sur de nombreuses zones de la Bande de Gaza, où vivent plus de deux millions de Palestiniens qui souffrent de la détérioration de leurs conditions de vie en raison d'un blocus israélien imposé depuis 2006.​​​​​​​


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