Six personnes arrêtées mardi et une septième mercredi avaient publié sur une page Facebook des "messages à caractère séditieux" liés à la commémoration de la répression meurtrière des manifestations de la place Tiananmen par Pékin en 1989.
Une huitième personne a été arrêtée lundi à Hong Kong, en lien avec une loi sur la sécurité nationale entrée en vigueur en mars, pour des messages postés sur les réseaux concernant le 35e anniversaire de la répression de la place Tiananmen.
L'Union européenne, les États-Unis, le Japon et le Royaume-Uni ont exprimé leurs inquiétudes sur cette nouvelle loi. La huitième personne est un homme de 62 ans, soupçonné de messages
"à caractère séditieux"
, la même infraction que celle invoquée pour les autres arrestations, passible de jusqu'à sept ans de prison.
Six personnes arrêtées mardi et une septième mercredi avaient publié sur une page Facebook des
"messages à caractère séditieux"
liés à la commémoration de la répression meurtrière des manifestations de la place Tiananmen par Pékin en 1989, selon les autorités. Six ont depuis été libérées sous caution et sous contrôle judiciaire.
Réagissant mercredi aux arrestations, un porte-parole de l'UE avait estimé que ces arrestations suggéraient que la nouvelle loi était
"utilisée pour étouffer la liberté d'expression des habitants de Hong Kong"
. En réponse, le gouvernement de Hong Kong avait dit condamner
"toutes les allégations sans fondement"
contre le nouveau texte et assuré que les lois contre la sédition n'empêchaient pas
"l'expression légitime d'opinions"
.
L'une des personnes arrêtées est Chow Hang-tung, une militante de premier plan qui dirigeait le groupe, aujourd'hui dissous, organisant des veillées annuelles pour commémorer cet événement historique. Les autorités ont expliqué qu'elle avait été de nouveau
"arrêtée"
même si elle purgeait déjà une peine de 30 mois de prison pour d'autres faits, notamment pour
"rassemblement non autorisé"
. Elle est également dans l'attente d'un autre procès pour
"incitation à la subversion"
, avec deux autres militants.
Ces arrestations interviennent au moment où la police de Hong Kong a renforcé sa présence autour du Victoria Park, lieu de commémoration de la répression de la place Tiananmen. Hong Kong était le seul endroit sur le territoire chinois où l'on pouvait ouvertement marquer la date du 4 juin 1989, quand Pékin avait envoyé des troupes contre des manifestants pro-démocratie. Les veillées, qui réunissaient autrefois des dizaines de milliers de personnes à Victoria Park, sont interdites depuis 2020.
Ces arrestations sont les premières en liaison avec la nouvelle loi sur la sécurité nationale, entrée en vigueur en mars. Elle prévoit des peines de prison pouvant aller jusqu'à la perpétuité pour cinq catégories de crimes, dont la trahison, l'insurrection, l'espionnage, le sabotage et l'ingérence extérieure.
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