Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a indiqué qu'il ne comptait pas extrader l'ex-président centrafricain François Bozizé, actuellement en exil en Guinée-Bissau et visé dans son pays par un mandat d'arrêt d'un tribunal parrainé par l'ONU pour de possibles crimes contre l'humanité.
Le dirigeant bissau-guinéen s'est exprimé devant la presse mardi en fin d'après-midi à Bissau, avant un voyage pour Moscou.
M. Bozizé, 77 ans, qui s'était emparé du pouvoir en 2003 par un coup d'État avant d'être renversé 10 ans plus tard par des rebelles et qui est aujourd'hui à la tête de la principale rébellion centrafricaine, vit en exil en Guinée-Bissau depuis mars 2023, après un passage au Tchad.
Le mandat d'arrêt international date du 27 février, selon un communiqué de la Cour Pénale Spéciale (CPS), une juridiction hybride composée à Bangui de magistrats centrafricains et étrangers, chargée du dossier des crimes de guerre et contre l'humanité commis depuis 2003 en Centrafrique, un pays qui a connu une litanie de guerres civiles et de régimes autoritaires depuis son indépendance de la France en 1960.