Les secours sont arrivés samedi en Papouasie-Nouvelle-Guinée après un important glissement de terrain dans la province d'Enga, où des centaines de villageois pourraient être ensevelis sous des amas de boue et de gravats.
Au moins quatre corps ont déjà été retrouvés, a déclaré samedi matin un fonctionnaire des Nations unies basé dans la capitale Port Moresby.
La catastrophe est survenue dans la nuit de jeudi à vendredi vers 03H00 (17H00 GMT jeudi) dans la province d'Enga, au centre de l'archipel, prenant de cours les habitants au milieu de leur sommeil, selon les autorités locales.
Selon les organisations humanitaires, la catastrophe a anéanti le bétail, les jardins vivriers et les sources d'eau potable du village.
Défis des opérations de secours sur le terrain
Une équipe de secours, composée de médecins, de militaires et de policiers, a commencé à affluer dans la zone sinistrée samedi matin, après avoir effectué un trajet compliqué à travers un terrain accidenté et des routes principales endommagées.
Des images montrent une zone totalement dévastée par le mélange de roches et de terre qui se sont détachées du mont Mungalo.
C'est les pieds nus que des ouvriers, munis de pelles, de haches et d'outils improvisés, ont commencé à déblayer les éboulis pour tenter de sortir d'éventuels survivants, tandis que d'autres fouillaient des piles de tôle ondulée qui leur servaient d'abri.
Pour Nickson Pakea, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Porgera, ville aurifère située proche de la zone touchée par le glissement de terrain, peu de progrès seront réalisés tant que les routes ne seront pas remises en état et que des machines plus performantes n'auront pas été acheminées dans la zone sinistrée.
Les témoignages des habitants et des responsables locaux
Steven Kandai, un responsable local, a expliqué que de nombreux habitants n'avaient pas eu le temps de fuir.
Impact des conditions climatiques sur la région
Pour les habitants de la région, le glissement de terrain a dû être déclenché par les fortes pluies qui se sont abattues sur la zone ces dernières semaines.
Selon la Banque mondiale, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a l'un des climats les plus humides du monde, et de violentes précipitations frappent régulièrement ses régions humides, dans les hauts plateaux de l'archipel.
D'après les scientifiques, la variation des régimes pluviométriques en raison du changement climatique augmente le risque de glissements de terrain dans le pays.
En mars, au moins 23 personnes ont déjà perdu la vie quand un glissement de terrain est survenu dans une province voisine.