Les émeutes meurtrières en Papouasie-Nouvelle-Guinée révèlent la dépendance croissante de cet État pauvre de Mélanésie à l'égard des sociétés de sécurité privées, ont confié à l'AFP des chefs d'entreprise locaux et des analystes.
Le 11 janvier, alors que des foules en colère déferlaient sur la capitale Port Moresby, incendiant des voitures en stationnement, pillant des épiceries et incendiant des bâtiments, les équipes de Jemimah Pundari, propriétaire d'une société de sécurité, protégeaient des magasins du quartier. Elle explique:
Il y avait des centaines de personnes. Nous étions en infériorité numérique, ils ont été très courageux en protégeant ces zones.
Les gens étaient comme possédés. C'était chacun pour soi.
Des effectifs clairsemés
Avec seulement un policier pour 1.145 civils, la police de Papouasie-Nouvelle-Guinée est l'une des moins bien dotées au monde.
Le maintien de l'ordre est en outre particulièrement difficile dans la jungle à l'intérieur de l'île, où la police lutte contre le trafic d'armes et les violences entre groupes tribaux.