C'est ce qu'a déclaré Mohamed Mansali, directeur général du Bureau de recouvrement des fonds de l'État libyen et de gestion des actifs (Larmo) du gouvernement d'unité nationale, lors de son discours au Forum arabe sur le "Renforcement de la transparence et de la bonne gouvernance pour le développement durable".
Le forum se tient dans la capitale égyptienne, Le Caire, du 12 au 14 juin, organisé par la Ligue des États arabes et l'Organisation arabe pour le développement administratif, en coopération avec Transparency International.
Depuis des années, les gouvernements libyens luttent pour récupérer les fonds du pays gelés dans un certain nombre de pays en vertu de la résolution 1973 de mars 2011 du Conseil de sécurité, dans le cadre des sanctions imposées au régime de Mouammar Kadhafi lors de la révolution qui l'a renversé au cours de la même année.
Récemment, le gouvernement d'unité nationale libyen a formé un bureau pour traiter ce dossier en coopération avec un certain nombre de pays à la suite de poursuites intentées par certains Etats visant à saisir ces fonds en contrepartie de leurs investissements bloqués en Libye en raison de la guerre.
Bien qu'il n'y ait pas de chiffre officiel sur le volume de ces fonds, les responsables libyens estiment que leur valeur est à hauteur de 200 milliards de dollars, répartis sur un grand nombre de pays européens sous forme de biens de capital fixe, de dépôts, d'actions, d'obligations financières et d'investissements en nature.
Le 16 décembre 2022, le représentant permanent de la Libye auprès des Nations unies, Taher Al-Sunni, a mis en garde certains pays (sans les nommer), devant le conseil de sécurité, de la saisie des fonds et des avoirs libyens gelés.