Moldavie: des entreprises "à l'arrêt" en Transdniestrie après la fin des livraisons de gaz russe

18:282/01/2025, Perşembe
AFP
Grand écran affichant le logo du géant russe de l'énergie Gazprom lors du Forum international du gaz de Saint-Pétersbourg (SPIGF), à Saint-Pétersbourg, le 15 septembre 2022.
Crédit Photo : OLGA MALTSEVA / AFP
Grand écran affichant le logo du géant russe de l'énergie Gazprom lors du Forum international du gaz de Saint-Pétersbourg (SPIGF), à Saint-Pétersbourg, le 15 septembre 2022.

De nombreuses entreprises dans la région séparatiste pro-russe de Transdniestrie en Moldavie sont à l'arrêt jeudi, a annoncé le dirigeant en charge de l'économie après la fin la veille des livraisons de gaz russe, vitales pour son demi-million d'habitants.

"Toutes les entreprises industrielles sont à l'arrêt, à l'exception de celles engagées dans la production alimentaire"
, a déclaré Sergueï Obolonik, le représentant des séparatistes qui gère les dossiers économiques.

M. Obolonik a déploré sur Telegram une
"crise grave"
aux conséquences
"irréversibles"
:
"Il n'y a pas de ressources énergétiques pour le secteur industriel"
, a-t-il alerté.

Ces propos alarmants interviennent au lendemain de l'arrêt des livraisons de gaz russe à la Transdniestrie, région séparatiste pro-russe de Moldavie, dans le contexte d'un différend financier avec Chisinau.

Dans les faits, le géant russe Gazprom approvisionnait jusqu'à présent la Transdniestrie en gaz via le fournisseur local Tiraspoltransgaz, sans qu'elle ne le paye. Or, la Transdniestrie n'étant pas reconnue par la communauté internationale, l'entité sécessionniste envoyait les demandes de paiement à Chisinau, faisant augmenter une dette envers Gazprom.


Face à cette situation inédite, l'état d'urgence a été décrété dès le 16 décembre en Moldavie, pour une durée de 60 jours.


Le chef des séparatistes pro-russes, Vadim Krasnosselskiï, a lui reconnu mercredi
"un problème"
et convoqué une réunion d'urgence.

La Transdniestrie
"traverse une situation difficile"
, avait averti le même jour le porte-parole du gouvernement moldave Daniel Voda, appelant la Russie à
"cesser son chantage"
.

Sur place, les 450.000 habitants sont invités à
"s'habiller chaudement"
, à
"se regrouper dans une seule pièce"
et à ne pas utiliser des moyens de chauffage artisanaux pour prévenir les risques d'incendie, selon le communiqué d'une société d'énergie.

D'après les autorités, 131 écoles et 147 jardins d'enfants ont dû être coupés du réseau en raison de l'arrêt de l'approvisionnement.


Les examens universitaires auront lieu dans les prochains jours uniquement en ligne,
"une mesure forcée à cause de la situation"
.

Le reste de la Moldavie reste épargné pour l'instant, notamment grâce à l'aide de la Roumanie voisine. Il ne reçoit déjà plus de gaz russe depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022, mais dépend pour une grande partie de ses besoins en électricité de la centrale thermique de Cuciurgan, située en Transdniestrie.


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