Les corps des victimes d'une attaque israélienne menée dans le quartier de Choujaïya, à l'est de Gaza, le 21 novembre 2024.
Jeudi, les autorités palestiniennes à Gaza ont déclaré que l'armée israélienne avait commis quatre massacres dans la bande de Gaza au cours des 12 dernières heures, entraînant la mort de 112 Palestiniens, dont 64 enfants et femmes.
"L'armée d'occupation a bombardé un quartier résidentiel près de l'hôpital Kamal Adwan (nord) et a commis d'autres massacres dans la ville de Gaza, dans le camp de Nuseirat au centre de la bande de Gaza, ainsi qu'à Khan Younes (sud) au cours des 12 dernières heures"
, a-t-il ajouté.
Il a expliqué que ces massacres israéliens
"ont entraîné le martyre de 112 Palestiniens, dont 64 enfants et femmes, en plus de 22 personnes disparues et plus de 120 blessés".
Échec du Conseil de sécurité
"Ces crimes interviennent environ 24 heures après l'échec du Conseil de sécurité de l'ONU à adopter une résolution appelant à mettre fin à la guerre contre les civils à Gaza, suite à l'utilisation par les États-Unis de leur droit de veto",
a ajouté Al-Thawabta.
Il a souligné que
"la position américaine reflète un partenariat clair et un soutien aux crimes de l'occupation contre le peuple palestinien, en violation flagrante de toutes les normes morales et politiques".
Malgré le consensus mondial selon lequel Israël a commis un génocide à Gaza, les États-Unis insistent toujours sur leur position de soutien à Tel-Aviv, au mépris des fondements éthiques du travail politique et diplomatique. La dernière illustration en date remonte à mercredi, lorsqu'ils ont utilisé leur veto contre un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la libération de tous les prisonniers.
Le projet de résolution avait reçu le soutien de 14 membres, mais il n'a pas été adopté en raison du veto américain.
Al-Thawabta a accusé l'armée israélienne de continuer à cibler les zones peuplées de Gaza, ce qui constitue une violation flagrante du droit international et humanitaire, tout en poursuivant une politique de déplacement forcé par la destruction de maisons et en obligeant les Palestiniens à fuir.
Ciblage du système de santé
Al-Thawabta a souligné qu'Israël continue de cibler systématiquement le système de santé de Gaza de trois manières. La première consiste en la destruction des hôpitaux, avec 34 établissements mis hors service par des bombardements et des destructions délibérées.
La deuxième, selon Al-Thawabta, est le ciblage du personnel médical : plus de 1 000 médecins et infirmières ont été tués, 310 autres arrêtés, et plusieurs d'entre eux exécutés sous la torture dans les prisons israéliennes.
La troisième voie
"consiste à empêcher l'approvisionnement médical et à interdire l'entrée des hôpitaux de campagne, outre l'interdiction d'acheminer médicaments et matériel médical, ce qui a exacerbé la crise humanitaire et multiplié par six le nombre de décès".
Al-Thawabta a appelé les pays arabes et islamiques ainsi que l'Organisation de la Conférence islamique à
"adopter une position historique en expulsant les ambassadeurs de l'occupation de leur pays, en réponse aux crimes de génocide continus dans la bande de Gaza".
Il a également exhorté la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l'homme à faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à cette guerre dévastatrice, ouvre les points de passage et autorise l'entrée de matériaux essentiels à Gaza.
Avec un soutien américain absolu, Israël commet un génocide à Gaza depuis le 7 octobre 2023, causant plus de 148 000 morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, ainsi que plus de 10 000 disparus. Ce contexte s'accompagne d'une destruction massive et d'une famine ayant tué des dizaines d'enfants et de personnes âgées, dans l'une des pires catastrophes humanitaires au monde.
Israël poursuit ses massacres, ignorant la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU visant à y mettre fin immédiatement, ainsi que les ordonnances de la Cour internationale de Justice appelant à prévenir les actes de génocide et à améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.
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