Crédit Photo : Pascal GUYOT / AFP
Salle d'audience à l'intérieur du tribunal de Montpellier.
Abdel-Wahab L., 43 ans, a été condamné à un an de prison avec sursis pour "apologie publique d’un acte de terrorisme" ce 21 février par le tribunal correctionnel de Montpellier, en France.
Le 4 novembre dernier, Abdel-Wahab L. avait pris la parole au micro à l’issue d’une manifestation pro-palestinienne, qualifiant l'attaque du Hamas du 7 octobre,
"d'acte de résistance", "d'acte héroïque"
et
"de réponse proportionnée"
à plusieurs décennies d'occupation israélienne.
Abdel-Wahab L. s’était défendu en indiquant que ces propos devaient être replacés
. Il indiquait n’avoir voulu parler que de l’acte de libération d’un peuple,
"emmuré dans une prison à ciel ouvert"
, et
"colonisé depuis plus de soixante ans".
Et en aucun cas des victimes.
Jugé le 8 février, il a été condamné à un an de prison avec sursis, ainsi qu'à 3 ans d’inéligibilité. Il a également été condamné à verser 1 801 € de dommages et intérêts aux parties civiles. Son nom est désormais inscrit au fichier des auteurs d'infractions terroristes.
Des propos sortis de leur contexte
Dans sa prise de parole lors d'une manifestation de soutien au peuple palestinien le 4 novembre 2023, Abdel-Wahab L. a utilisé le terme
pour qualifier l'offensive du 7 octobre 2023. Selon lui, ses détracteurs ont choisi de focaliser leur critique sur cette seule expression, ignorant le contexte global de son discours.
Il reconnait que, sorti de son contexte, le terme
peut être perçu comme choquant. Cependant, il est crucial de considérer le contexte historique et politique dans lequel ses propos ont été prononcés. Dans sa défense,
Abdel-Wahab L. précise que son intention était de souligner la résistance du peuple palestinien face à l'oppression et à l'occupation israélienne, qui s'étend sur des décennies et a engendré d'innombrables souffrances.
En évoquant un
, il dit faire référence à des moments de résistance où les Palestiniens ont pu briser symboliquement les barrières imposées par l'occupation israélienne, comme la destruction d'une partie du mur de barbelé à Gaza.
Ces actes sont des manifestations de la lutte pour la liberté et la dignité, face à l'une des plus grandes puissances militaires du monde.
Criminalisation du soutien aux luttes palestiniennes
Il est essentiel de reconnaître le déséquilibre de pouvoir entre l'occupant israélien, soutenu par des moyens colossaux, et le peuple palestinien, confronté à des conditions de vie de plus en plus précaires. Les Palestiniens ont épuisé toutes les voies de recours pacifiques et sont confrontés à un blocus oppressant à Gaza, qui limite leur accès aux ressources essentielles.
La répression judiciaire à laquelle Abdel-Wahab L. est confronté s'inscrit dans un contexte plus large de criminalisation du soutien aux luttes palestiniennes.
De nombreux militants ont été ciblés et réprimés pour avoir critiqué le colonialisme israélien et exprimé leur solidarité avec le peuple de Palestine. Cette répression ne se limite pas à la France, mais s'étend à d'autres pays occidentaux.
L'intention de dénoncer l'oppression subie par le peuple palestinien et de soutenir leur lutte légitime pour la justice et la liberté n'étant pas retenue, la poursuite judiciaire à l'encontre de Abdel-Wahab L. est un exemple de la volonté des puissances impérialistes de réprimer toute opposition à leur politique et de maintenir le statu quo de l'occupation et de l'oppression en Palestine.
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