Des violences policières arbitraires et disproportionnées ont été constatées, ce samedi à Rennes, en marge des manifestations contre la réforme des retraites.
Dans les images partagées sur les réseaux sociaux, on peut notamment apercevoir des membres de la police battre un jeune homme à coups de matraques et de poing avant de le pousser au sol, puis de lui écraser les jambes avec les bottes, et de l'interpeller.
Toujours à Rennes, le même groupe de policiers est filmé alors qu'il traîne au sol un homme ayant visiblement perdu conscience, avant de lui lier les poignets.
Dans d'autres images diffusées sur les réseaux sociaux, des CRS sont filmés en train de traîner une manifestante au sol, sur plusieurs mètres, avant de l'interpeller. On peut également apercevoir des CRS mener des tirs directs de LBD sur les manifestants, au lieu de tirs en cloche, qui sont, eux, réglementaires.
Aucune de ces images n'a, pour l'heure, été relayée par les médias principaux (télévision, journaux) de l'Hexagone.
Pour rappel, des véhicules ont été incendiés, ce samedi, à Rennes, dans une manifestation sauvage contre la réforme des retraites, qui a été approuvée hier par le Conseil constitutionnel et promulguée dans la nuit par le Président français, Emmanuel Macron.
Dans les images partagées sur les réseaux sociaux, on peut observer les pompiers maîtriser rapidement l'incendie. BFMTV rapporte que d'autres véhicules ont également vu leurs vitres brisées et des commerces et banques ont été dégradés, alors que des petits groupes de casseurs, très organisés, ont poussé les forces de l'ordre à disperser les manifestants dans des rues voisines.
La Ligue des droits de l'Homme (LDH), ainsi que nombreuses autres associations de défense des droits et libertés, ont dénoncé, au cours des semaines passées, les violences arbitraires et disproportionnées perpétrées par des membres des forces de l'ordre, lors des manifestations contre la réforme des retraites ainsi que les méga-bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres).
La stratégie de maintien de l'ordre du ministère de l'Intérieur, dans le cadre de ces manifestations, avait également fait l'objet de vives critiques de la part de l'opposition et du Syndicat de la Magistrature.