Crédit photo: DAMIEN MEYER / AFP
Un commissariat de la Police nationale a été pris d'assaut, ce vendredi soir à Rennes, en marge d'une manifestation sauvage contre la réforme des retraites.
Dans les images partagées sur les réseaux sociaux, on peut voir la porte d'entrée du bâtiment incendiée par des "black blocs", ayant entassé des poubelles en feu devant la porte.
BFMTV a rapporté que les gardiens de la paix n'étaient pas intervenus dans l'immédiat attendant que la manifestation se disperse dans les rues adjacentes. Toujours selon la chaîne d'information, ce sont les sapeurs-pompiers, arrivés sur place peu après que l'incendie se soit déclaré, qui ont éteint le départ de feu.
Des tensions ont également eu lieu à Paris où un incendie a été allumé près de la place de l'Hôtel de ville, où des milliers de manifestants se sont rassemblés vendredi soir, à l'appel des syndicats, avant la décision du Conseil constitutionnel.
Des débordements ont eu lieu, en marge de la manifestation, après la publication de la décision du Conseil constitutionnel. Malgré un important dispositif de sécurité déployé au cœur de la capitale française, du mobilier urbain a été dégradé, des poubelles et des vélos ont été brûlés.
D’autres manifestations spontanées se sont également déroulées, notamment à Marseille et à Lyon, où des milliers de personnes sont venues exprimer leur opposition à la réforme controversée des retraites.
Pour rappel, le Conseil constitutionnel a validé, ce vendredi, l’essentiel de la réforme des retraites, dont le report de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans d'ici à 2030 et l’allongement de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein de 42 à 43 ans d’ici à 2027.
Cependant, les Sages ont décidé de censurer six dispositions du texte législatif, des
qui
"n’avaient pas leur place dans la loi déférée"
qui est de nature financière, notamment les articles 2 et 3 du texte législatif, relatifs respectivement à "l'index sénior" et au "CDI sénior".
Avant la décision du Conseil constitutionnel, le Président français, Emmanuel Macron, a invité les organisations syndicales et patronales à le rencontrer mardi à l’Élysée.
En réponse à cette invitation, l'intersyndicale française a annoncé, par voie de communiqué, qu'elle
"n'acceptera pas de réunions avec exécutif"
avant le 1er mai, journée de la Fête du Travail et des travailleurs.
En outre, l'intersyndicale a exprimé son soutien aux grèves et manifestations
"de proximité qui seront décidées localement"
et a appelé à faire du 1er mai
"une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites".
Les syndicats reprochent de longue date, au chef d'État français, de refuser le dialogue avec les acteurs sociaux, malgré l'opposition de la majorité des Français à la réforme des retraites et les journées de mobilisation sociale engagées par l'intersyndicale depuis le mois de janvier.
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