La Cheffe du gouvernement français, Elisabeth Borne. Crédit Photo: Alain JOCARD / AFP
Le président Français Emmanuel Macron a décidé, jeudi, de faire adopter sa réforme des retraites en déclenchant l’article 49.3 de la Constitution tandis que les leaders syndicaux fustigent cette décision.
Un conseil des ministres est convoqué en urgence pour faire valider la décision du chef de l’Etat avant qu’elle ne soit annoncée officiellement au Palais Bourbon par la Première ministre Élisabeth Borne.
C’est donc après une troisième réunion tenue à l’Elysée depuis le début de la journée, qu’Emmanuel Macron a fini par trancher entre le vote et le 49.3.
Sa décision reste néanmoins périlleuse pour son gouvernement qui est désormais exposé au risque d’une censure qui le renverserait.
L’usage du 49.3 apparaît comme un terrible aveux d’échec pour le parti présidentiel qui ne dispose que d’une majorité relative au Palais Bourbon.
Les réactions n'ont pas tardé à se faire sentir, les leaders syndicaux français et l'opposition politique ont fustigé la décision de la Première ministre, Élisabeth Borne, d'engager sa responsabilité et celle de son gouvernement en faisant usage de l'article 49.3 de la Constitution.
Dans un entretien accordé devant l'Assemblée à Anadolu (AA), peu avant l'annonce du 49.3 par la cheffe de gouvernement, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a souligné que
"le 49.3 est un vice démocratique"
qui rappelle que le gouvernement n'a
"pas de majorité à l'Assemblée nationale".
Pour sa part, au micro de AA, Philippe Martinez, secrétaire national de la CGT, a qualifié cette arme constitutionnelle du gouvernement de
des méthodes antidémocratiques, estimant que la démocratie est bafouée.
Enfin, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF) a estimé qu'on
[...]
par le referendum parce que nous mettrons en place un processus de référendum d'initiative partagée qui nous permettra d'aller chercher les 4 millions 700 mille signatures pour obtenir le référendum et pendant cette période, le gouvernement n'aura pas d'autre choix que de suspendre cette réforme, donc la lutte continue et ce ne sera pas terminé ce soir"
, a-t-il conclu.
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