Le député LFI, David Guiraud. Crédit Photo: Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Les quelque 2 300 personnes qui étaient inscrites sur le groupe Telegram "FRDETER", projetant des assassinats et des attentats terroristes contre des cibles "musulmanes, arabes et noires" ont été identifiées, selon une information révélée mardi par le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Interrogé au Palais Bourbon par le député LFI (La France Insoumise), David Guiraud, le locataire de Beauvau s’est défendu de toute passivité quant à la menace d’ultra-droite, en affirmant que
"ce groupe Telegram était suivi par les services de renseignement".
Il assure que le travail de ses services a permis
"d’identifier les 2 300 abonnés de ce groupe Telegram, qui indépendamment d’être fermé, est aujourd’hui judiciarisé pour être identifié".
Gérald Darmanin dément, néanmoins, la présence de membres de la police nationale parmi les personnes présentes dans ce groupe, mais ne s’est pas prononcé sur l’éventuelle présence de militaires ou gendarmes.
"Au moment où je parle, le parquet se réunit avec la police judiciaire pour connaître le service enquêteur qui permettra justement de pouvoir non seulement confondre ces personnes et les faire condamner"
, a-t-il fait savoir.
Le ministre de l’Intérieur répondait, dans le cadre de la session hebdomadaire de questions au gouvernement, à David Guiraud, qui lui demandait des comptes concernant l’existence
"de boucles Telegram au contenu néo-nazi, invitant à commettre des attentats contre
(les)
Le député LFI a en effet déploré le fait qu’il ait fallut attendre la publication de tweets, par le compte Tajmaât Service
pour
le ministre
"à réagir de la plus faible des manières"
en demandant
"simplement à Telegram de fermer ces canaux de discussions".
"L’Etat ne peut avoir qu’une seule réponse envers eux: dehors!",
a-t-il lancé, en soulignant que les éléments publiés par Tajmaât Service
tendent à prouver que certains membres du groupe sont effectivement fonctionnaires de police ou gendarmes.
Les échanges dévoilés montrent, en effet, des propos racistes et des menaces, notamment d'assassinats contre des personnalités de gauche comme Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard ou Elsa Faucillon, de La France Insoumise (LFI) ainsi que des personnalités musulmanes françaises, telles que le journaliste Taha Bouhafs et une correspondante d'Anadolu, ainsi que des imams.
Les membres du groupe Telegram appelaient également au meurtre de personnes immigrées sans papiers, ainsi qu'au viol de femmes portant le foulard islamique.
Un attentat terroriste contre une mosquée de Lille, avec une date prédéterminée, faisait également partie des projets du groupe.
Selon les informations d’Anadolu, l’avocat au barreau de Paris, Nabil Boudi, également mentionné dans la liste des cibles, se charge de déposer une plainte collective et invite toutes les personnes listées à se joindre à la procédure.
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