Crédit photo: YURI KADOBNOV / AFP
Suite aux divulgations sur Twitter des contenus dans lesquels des membres de groupes d'extrême droite projetaient des attaques ciblées contre des étrangers, des musulmans ainsi que des personnalités publiques des sphères journalistique, politique et cultuelle, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé, lundi soir, avoir demandé à la messagerie cryptée Telegram la fermeture du groupe.
Le ministre de l’Intérieur s’est saisi de son compte Twitter afin d’annoncer que sur son instruction il a été demandé la
"fermeture du groupe Telegram, sur lequel des propos racistes et des appels à la violence étaient échangés"
.
"Les services du ministère de l'Intérieur travaillent à identifier et poursuivre les auteurs, en lien avec l'autorité judiciaire"
, a ajouté Gérald Darmanin.
Des captures d'écran des échanges à caractère raciste, xénophobe et islamophobe ainsi qu'une liste de personnalités publiques ciblées avaient été divulguées dimanche sur les réseaux sociaux par la plateforme collaborative Tajmaât.
Ce groupuscule, nommé FR DETER, rassemble une vingtaine de groupes d'extrême droite dont les membres aux profils divers, éparpillés dans toute la France, appartiendraient pour certains aux forces de l'ordre ou encore à l'armée.
Ces boucles de discussion, sous surveillance depuis
,
"comptent plusieurs centaines de comptes"
, selon une source policière citée par l'AFP. Parmi ses utilisateurs,
"certains profils étaient déjà connus des services de renseignement"
, a ajouté cette même source.
Organisé en sous factions départementales, les membres du groupe d'extrême droite projetaient des attaques ciblées contre des personnalités de gauche à l'instar de Jean-Luc Mélanchon, ainsi que plusieurs députés du parti politique La France Insoumise (LFI). La liste établie serait celle initialement diffusée par le site d'extrême droite Fdesouche, révélée en septembre 2021 par le journaliste Taha Bouhafs, reprise et modifiée
"afin que les membres du groupe puissent 's’occuper des collaborateurs'"
, rapporte le média collaboratif Tajmaât.
Par ailleurs, des propos racistes et des menaces ont été formulés à l'encontre d'une correspondante de l'agence de presse turque Anadolu. La journaliste Feïza Ben Mohamed a d'ailleurs annoncé sur son compte Twitter que suite aux menaces révélées, une plainte collective était en préparation. Elle a appelé les personnes dont le nom figure sur la
"liste établie par des néo-nazis en vue d’un passage à l’acte terroriste"
à contacter l'avocat au barreau de Paris, Nabil Boudi, afin de se joindre à la procédure.
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