Le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno à l'aéroport international de Pékin-Capitale le 2 septembre 2024.
La Russie a attribué l'attaque contre le palais présidentiel tchadien à des éléments présumés de Boko Haram, une version qui diverge des déclarations des autorités tchadiennes évoquant une tentative d'assassinat contre le président Mahamat Idriss Déby Itno, selon des médias africains.
Dans un communiqué publié jeudi, le ministère russe des Affaires étrangères a évoqué la possible implication de
"membres présumés de Boko Haram"
dans l'attaque du palais présidentiel tchadien. Il a également condamné
"fermement cette attaque terroriste dirigée contre les autorités légitimes de la République du Tchad"
, précise l'Agence de presse africaine (APA).
De leur côté, les autorités tchadiennes n'ont pas établi de lien avec le groupe terroriste. Le président Mahamat Idriss Déby Itno a déclaré dans un message publié sur les réseaux sociaux que cette action
"visait à le vitrifier".
Son porte-parole, Abderaman Koulamallah, avait plus tôt qualifié cet acte de
"tentative désespérée de déstabilisation"
menée par un groupe de jeunes
"drogués"
, rapporte le même média.
L'attaque a eu lieu le 8 janvier, vers 19h45. Selon le récit officiel, 24 individus armés de machettes et de couteaux ont simulé une panne de véhicule devant la présidence avant d'attaquer les gardes en poste. Le bilan fait état de deux militaires de la garde présidentielle tués et de dix-huit assaillants neutralisés, rappelle l'APA.
Le procureur Oumar Mahamat Kedellaye a ouvert des enquêtes pour identifier l'ensemble des responsables. Les faits sont qualifiés de
"crimes d'assassinat"
et de
"tentative d'atteinte aux institutions de l'État"
, des actes passibles de peines allant de 15 ans de prison à la perpétuité.
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