TikTok, qui revendique plus d'un milliard d'utilisateurs à travers le monde, est confronté à une série de revers.
De l'Albanie aux États-Unis en passant par l'Union européenne, l'application multiplie les controverses: accusations d'ingérence, suspensions, et inquiétudes pour la sécurité des jeunes. Tour d'horizon des enjeux.
Sur la sellette aux États-Unis
Aux États-Unis, une loi adoptée en avril oblige ByteDance, le propriétaire chinois de TikTok, à vendre l'application d'ici au 19 janvier 2025 sous peine d'interdiction.
Par précaution, les gouvernements américain, européen, britannique et d'autres institutions ont déjà interdit l'usage de TikTok sur les appareils professionnels en 2023.
Suspension en Albanie
Campagne d'influence en Roumanie
Une enquête de la Commission européenne porte sur une éventuelle manipulation coordonnée de l'élection présidentielle roumaine via TikTok. Le candidat d'extrême droite Calin Georgescu aurait bénéficié d'une campagne orchestrée par Moscou, entraînant l'annulation du scrutin.
Danger pour les adolescents
Le succès de TikTok auprès des jeunes s'accompagne de nombreuses critiques.
- L'application est accusée de diffuser des contenus violents ou inappropriés.
- En France, des familles ont porté plainte pour des contenus incitant au suicide.
- En Australie, une loi interdit désormais les réseaux sociaux aux moins de 16 ans.
- Au Venezuela, TikTok a été condamné à une amende après la mort de trois adolescents ayant relevé un défi dangereux.
Menace pour l'ordre public ?
TikTok a été interdit temporairement lors de troubles violents, notamment :
- En Nouvelle-Calédonie en mai, lors d'émeutes liées à une réforme électorale.
- Au Népal entre novembre 2023 et août 2024, pour"perturbation de l'harmonie sociale".
- En Inde, où l'application reste interdite depuis 2020 après des tensions avec la Chine.
Enfin, des organisations comme l'Agence France-Presse (AFP) collaborent avec TikTok pour lutter contre la désinformation, un défi majeur pour la plateforme.