Le 10 janvier 2025, la Préfecture du Rhône a annoncé la résiliation des contrats d'association du groupe scolaire Al Kindi. Cette décision, vivement contestée par l'établissement, soulève des interrogations quant aux motivations réelles et aux conséquences pour la communauté musulmane en France. Le groupe scolaire dénonce une mesure discriminatoire et politique, tandis que les autorités évoquent des manquements graves à la fois administratifs et pédagogiques.
Al Kindi met en avant les efforts entrepris pour corriger les dysfonctionnements relevés par les autorités :
Malgré ces actions correctrices et l’élargissement du contrat en 2023 pour inclure deux classes supplémentaires, la Préfecture a opté pour la rupture des contrats, fragilisant un établissement reconnu pour son excellence éducative. Pour Al Kindi, cette décision témoigne d’une logique de relégation sociale et d’un projet étatique hostile envers les initiatives issues de la communauté musulmane.
Les accusations du ministère : des manquements multiples
De son côté, la Préfecture du Rhône justifie sa décision par des manquements graves relevés lors de contrôles, tant sur le plan administratif que pédagogique. Selon le communiqué de la préfecture, les motifs principaux incluent :
Manquements administratifs:
Manquements pédagogiques et atteintes aux valeurs de la République:
La préfecture estime que ces dysfonctionnements, pris dans leur globalité, reflètent une proximité avec la pensée des Frères musulmans, incompatible avec les valeurs de la République.
Une bataille judiciaire en perspective
### Conclusion
La résiliation des contrats d'association d'Al Kindi soulève des questions fondamentales sur les relations entre l’État et les établissements privés confessionnels en France. Alors que l’établissement dénonce une mesure politique discriminatoire, la préfecture met en avant des manquements graves justifiant cette décision. Ce bras de fer judiciaire s’annonce déterminant pour l’avenir des établissements confessionnels musulmans sous contrat en France puisqu'il n'existe plus aucune école sous contrat avec l'Etat.